On a assisté à une très grosse fin de match dimanche soir entre les Wolves et les Lakers. Le genre de « money-time » dont on parlera encore dans quelques années, et on se souviendra longtemps de la performance d’Anthony Edwards. Auteur des lancers-francs de la victoire après un interminable « challenge » réclamé à 10 secondes de la sirène, le leader des Wolves signe un match référence avec 43 points, dont 16 dans le dernier quart-temps.
« J’avais l’impression qu’ils étaient à bout de souffle dans le money time », rapporte Anthony Edwards, qui ajoute 9 rebonds et 6 passes. « Il fallait juste garder le pied sur l’accélérateur et continuer. »
Alors que les Wolves ont été longtemps menés au score, Anthony Edwards a maintenu le même niveau de jeu et en compagnie de Julius Randle, ils ont répondu aux coups incessants de LeBron James et de Luka Doncic.
« Toute la saison, malgré les hauts et les bas, les changements de joueurs dans le cinq de départ et les ajustements nécessaires, quand il s’agit de gagner, ce gars sait comment s’y prendre. C’est aussi simple que ça » résume Donte DiVincenzo à propos de son jeune coéquipier.
Attirer trois défenseurs pour libérer ses coéquipiers
Il est important de souligner le « jeune » puisque Anthony Edwards n’a que 23 ans, et cette nuit, dans le « clutch time », il a joué comme un vétéran. D’abord, en attirant trois défenseurs pour mieux servir Naz Reid, qui trouvera Jaden McDaniels sous le cercle pour redonner l’avantage aux Wolves (114-113).
« J’ai réuni tout le monde et je leur ai dit : ‘Voilà ce qu’ils font en défense. Si on s’écarte bien et qu’un joueur coupe, il sera totalement libre.’ Ils mettent trois joueurs sur moi », a expliqué Anthony Edwards pour détailler comment il lisait la défense des Lakers. « Si le joueur du milieu coupe, ils doivent gérer deux joueurs avec un seul défenseur. C’est ce qu’on a appliqué en fin de match. »
Puis il y a ce « challenge » qu’il va réclamer à 10 secondes de la sirène. Les arbitres se déjugent, et c’est lui, aux lancers-francs, qui va donner trois points d’avance, avant que les Lakers ne cafouillent leur dernière possession.
« Dès que c’est arrivé, j’ai regardé l’arbitre en lui disant : ‘Challenge !’ », raconte Anthony Edwards. « Parce que quand je fais mon Euro-step et que je descends le ballon, il me touche, et il ne peut pas toucher la balle sans me frapper au bras. »
Et il n’a que 23 ans…
Deux actions, ou plutôt deux prises de décision qui impressionnent Donte DiVincenzo. « Quand [Edwards] regarde les vidéos et prend des décisions rapides tout en restant lui-même, on voit vraiment qu’il est à un autre niveau. Être capable de faire ça à 23 ans, c’est très spécial. Et il est prêt à écouter tout le monde dans l’équipe. Il n’est pas obligé de le faire, mais il le fait, et c’est ce qui nous rend plus connectés, plus forts. »
Cette confiance en soi déteint sur tout le groupe, et voilà les Wolves à une victoire d’une second tour.
« Il n’y avait aucune panique. C’est devenu une marque de fabrique de cette équipe en seconde moitié de saison », conclut l’entraîneur Chris Finch. « Aucune panique car les gars croient toujours qu’ils peuvent revenir. »