Tandis que Tyrese Haliburton a plaidé la cause de Shai Gilgeous-Alexander pour le trophée de MVP, Mark Daigneault a fait l’éloge de son homologue des Pacers, Rick Carlisle, en amont de la rencontre entre Thunder et Pacers.
Le premier mot qui vient en tête chez le coach d’OKC est « longévité » pour décrire la carrière du technicien d’en face, en évoquant brièvement sa période de joueur (1984-1990, 5 saisons entre Celtics, Knicks et Nets). Et surtout comme coach. Assistant aux Nets, Blazers et Pacers dans les années 1990, il a récupéré son premier poste de titulaire à Detroit, en 2001.
Deux très belles premières années qui précéderont le titre remporté par les Pistons en 2004, sous Larry Brown. Rick Carlisle avait rejoint entre-temps, une autre place forte de la conférence à l’Est, les Pacers. Deux formations « qui jouent avec acharnement » qualifie Mark Daigneault, deux équipes connues pour leur style défensif rugueux à l’époque.
« Et puis, quand ils ont gagné le titre à Dallas, c’était comme s’il était en avance sur son temps avec ce jeu offensif fluide, pas forcément en augmentant le rythme sur le terrain, mais le rythme en demi-terrain et la manière dont ils allaient loin à chaque possession en faisant circuler le ballon. Je crois qu’ils appelaient ça le ‘flow game’ à l’époque », décrit Daigneault.
En avance sur son temps
Aidé par le génie d’un Jason Kidd certes vieillissant, le coach des Mavs à l’époque pouvait compter sur son arme absolue Dirk Nowitzki. Sans doute le meilleur joueur offensif dont il a disposé en carrière, jusqu’à l’arrivée de Luka Doncic dans le Texas.
« C’était vraiment, vraiment en avance sur son temps. C’était l’une des choses les plus créatives et innovantes qui soient apparues à cette époque. Et puis à Indiana, dès qu’il a posé le pied là-bas, ils ont eu une identité très, très claire qui a élevé la performance de leur équipe », poursuit Mark Daigneault en parlant de son second mandat dans l’Indiana.
Avec un style incomparable à celui de son premier passage, où la fluidité offensive est la force aujourd’hui d’une équipe désormais portée par Tyrese Haliburton. Un principe de jeu validé la saison passée avec un passage en finale de conférence.
« Cela a permis de faire progresser les joueurs individuellement passés par là. Je pense que c’est une caractéristique des équipes qu’il a dirigées tout au long de sa carrière. Il est difficile à affronter en tant qu’entraîneur », admet le coach du Thunder, qualifiant son homologue, pour qui il a le plus « grand respect », d’ « audacieux », « imprévisible » et « créatif ».
Outre le titre de 2011, un trophée de coach de l’année en 2002, Rick Carlisle est dans le top 20 des coachs ayant gagné le plus de matchs en playoffs (71v-79d).