C’était l’un des sujets les plus attendus en marge des deux matchs à Paris entre les Spurs de Victor Wembanyama et les Pacers. La présence du gratin de la ligue nord-américaine sur le sol français était aussi l’opportunité de communiquer autour de la trame de fond d’une ligue européenne gérée par la NBA. L’idée fait son chemin depuis de nombreux mois et reste parmi les dossiers importants a assuré Adam Silver, jeudi, lors d’une conférence de presse.
Le « commissionner » de la NBA a confirmé une fois de plus son intérêt pour ce projet, qui viendrait notamment concurrencer l’Euroligue actuellement en place et qui regroupe 18 des meilleurs clubs du continent.
Des investisseurs, dont des clubs de football, déjà contactés
« Pendant que l’Europe continue de produire certains des meilleurs joueurs du monde, de nombreux de nos récents MVP sont Européens, nous pensons que l’opportunité commerciale ne va pas au même rythme que la croissance du jeu » estime Adam Silver. « Et ce que nous faisons à la NBA, c’est de gérer des ligues. Nous en avons bien sûr cinq, nous gérons la WNBA, nous avons la Basketball Africa League, la G-League, nous avons une ligue esport sur NBA 2K. Nous opérons sur cinq ligues différentes et nous pensons que c’est une expertise que nous avons. Donc nous regardons de très près s’il y a une opportunité de professionnaliser le jeu vers un autre niveau ici pour créer une plus grande opportunité commerciale. »
Le grand patron de la NBA a évoqué des rencontres et différentes réunions qui ont pu se tenir sur le sujet ces derniers mois, en parallèle des Jeux olympiques dans la capitale française, jusqu’à ce séjour parisien d’une petite semaine en pleine saison régulière. ESPN avance ainsi qu’en 2024, la NBA a bien contacté de potentiels investisseurs et des propriétaires d’équipe pour prendre la température sur leur éventuel intérêt.
« La teneur de ces réunions a été très positive » a assuré Adam Silver. « Ce n’est pas contre qui que ce soit ou contre une organisation quelle qu’elle soit. Quand nous observons cette opportunité et ces partenaires potentiels, ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils croient que d’un point de vue commercial, des réseaux qu’ils représentent ou dont ils font partie, ou pour les clients des entreprises qu’ils représentent, il y a un désir de rentrer en contact avec des consommateurs, particulièrement des jeunes consommateurs. Ils sont en général la « fanbase » de la NBA. Et ces partenaires potentiels pensent que le marché est prêt à en faire plus pour ce sport. »
Mars comme date décisive ?
Les choses pourraient se décanter dans les prochaines semaines, alors qu’Adam Silver a évoqué comme prochaine date importante le mois de mars, où doit se tenir une réunion des propriétaires des franchises. Certains d’entre eux ont expliqué à ESPN avoir encore quelques incertitudes sur le projet avant de pouvoir y adhérer.
La participation de clubs actuels de football, contactés par la NBA pour créer des franchises de basket d’après ESPN, pourrait peut-être aider à faire pencher la balance.
D’ailleurs, 10 des 18 participants actuels de l’Euroleague sont des clubs omnisport, dont le football fait aussi partie comme les Espagnols du Real Madrid et du FC Barcelone, les Grecs d’Olympiakos et du Panathinaikos ou encore les Turcs de Fenerbahçe. Des clubs comme ceux de Manchester, United et City, pourraient être des cibles visées par la NBA, alors que la ville est évoquée pour organiser de futurs matchs de saison régulière.