Depuis 2007, le lock-out était programmé. Joueurs et propriétaires s’y étaient préparés. Pourquoi ?
Parce les proprios ne cessent de dire qu’ils perdent de l’argent et qu’il faut revoir la part des salaires dans le budget global de la ligue.
Pour 2011, on ne connaît pas encore les chiffres. En revanche, ce soir, le New York Times dévoile un tableau qui prouve que la NBA se porte bien, et depuis des années.
Ce qui a baissé, c’est la marge que se fait la NBA.
Que nous dit ce tableau composé d’estimations de Forbes et de Financial Watch ?
D’abord, que la NBA est bénéficiaire chaque année depuis l’année du lock-out. La saison dernière, la ligue avait terminé l’exercice avec 183 millions de bénéfices bruts (revenus – dépenses, avant impôts). Soit une marge de près de 5% alors même que 17 franchises sur 30 étaient déficitaires.
Certes, cette marge brute est en baisse, mais elle n’est pas du fait des salaires des joueurs. En 2010, les joueurs se partageaient 2.204 milliards de dollars. C’est moins qu’en 2007, 2008 et 2009. D’ailleurs sur les dix dernières années, la somme totale des revenus n’a grimpé « que » de 24%. Un augmentation moindre que celle des revenus globaux de la ligue (28%). Et c’est beaucoup moins que la part des dépenses hors salaires (+43%).Si on prend les chiffres sur les cinq dernières années, on remarque de suite que c’est la billetterie qui en a pris un coup, avec – 6%. Les salaires n’ont eux augmenté que de 5.4%. C’est encore beaucoup moins que les autres dépenses (12.7%).
Dans leur proposition, les propriétaires réclament des joueurs une baisse de salaire d’environ 30% (700 millions). Au regard du tableau, la raison semble simple : retrouver une marge à deux chiffres comme dans les années 90.