Grève NBA : l’inquiétude et l’analyse d’Austin Daye (Detroit)

Comme nous l’expliquons depuis le début du conflit, ce sont les joueurs sans contrat et les jeunes qui sont les plus en danger. Soit ils n’ont plus de salaire, soit ils gagnent moins que des vétérans et bien évidemment des stars.

Un exemple avec Austin Daye, le jeune ailier des Pistons, inquiet de la tournure que pourraient prendre les événements. Son analyse de la situation est plutôt juste.

« A écouter les anciens de l’équipe, on sentait qu’on allait en arriver là, explique Daye dans The Detroit News.On comprend que les propriétaires soient insatisfaits mais ils doivent aussi savoir qu’on va faire notre maximum pour régler le problème. Ce qu’ils réclament est un peu dur à avaler. Il faut qu’on se revoit pour en parler. »

A propos de l’éventualité d’un conflit qui pourrait durer des mois, Daye espère que c’est juste du bluff.

« J’espère que le fossé annoncé ne mènera pas à l’annulation de la saison. Mon objectif est d’être prêt à rejouer, et mon boulot, c’est de profiter de l’été pour progresser en attendant que cela reprenne. »

Même si c’est Jason Maxiell qui est le représentant des Pistons auprès du syndicat, Daye a tenu à être présent lors des réunions.

« C’est en allant aux réunions qu’on comprend mieux la situation. C’est mon avenir qui se joue. Le futur accord déterminera les 7 prochaines années de mon contrat. Mais aussi ma famille, ma vie. Cela va changer nos vies. »

Et c’est en assistant justement à ces réunions que Daye s’est fait sa propre opinion. Et il voit deux problèmes à résoudre.

« Le partage des revenus doit se faire entre franchises. Les petits marchés ont des accords TV de moindre envergure. Prenez les Lakers, ils viennent de signer un contrat de 3 milliards sur 20 ans. C’est différent à Toronto ou Milwaukee. »

« Par ailleurs, si certaines équipes disent perdre de l’argent, pourquoi alors offrir un contrat de 60 millions à Zach Randolph ? C’est difficile de croire que des équipes perdent de l’argent lorsqu’on apprend ça, en pleins playoffs. »

Ce que souhaite donc Daye, c’est que le public comprenne que les joueurs ont le sentiment de se battre pour une cause juste.

« Un joueur évoluant en NBA a une carrière d’environ 4 ans. Lorsque c’est fini, c’est fini. L’argent qu’il a gagné lui servira pour le reste de sa vie. Ce n’est pas être égoïste de penser ça. On veut que les gens comprennent cela. On veut qu’ils comprennent que sans eux, il n’y a pas de basket. Cela va au-delà de l’argent. »