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Comment Erik Spoelstra et le Heat ont piégé les Wolves

NBA – Les Floridiens sont parvenus  à tromper leurs adversaires sur l’action de la gagne terminée par Nikola Jovic.

Heat - Erik Spoelstra

Il faut voir le visage fermé de Chris Finch quelques secondes après l’action en question du Heat. Le visage d’un homme conscient de s’être raté sur le plan tactique. « Je n’ai pas fait ce qu’il fallait. En fin de match, je n’ai pas réussi à faire ce qu’il fallait. Si je devais revenir en arrière et refaire les choses, je les ferais certainement différemment », admet d’ailleurs sans sourciller le coach en conférence de presse.

À neuf secondes de la fin de la rencontre face à un Heat privé de Jimmy Butler, son équipe semblait avoir le contrôle de la situation avec deux points d’avance. Là, à l’issue du temps-mort adverse, le coach des Wolves décidait de repartir avec Mike Conley, plutôt que Rudy Gobert.

Un choix qui a pu interroger de placer le joueur le plus petit pour gêner la remise en jeu du Heat, plutôt que le plus grand. « Je suis plutôt bon de ce côté du terrain. C’est ce que je fais de mieux. J’étais frustré, c’est sûr, mais ce sont les décisions. Le coach a pris des décisions et on fait avec », note le Français.

L’hésitation de Nickeil Alexander-Walker

La décision de Finch était notamment motivée par la présence de Kevin Love en face. Les Wolves craignaient un tir primé des Floridiens. « On voulait ‘switcher’ sur tout, les empêcher de shooter à 3-points et on… a été battus sur un écran par derrière. On n’a pas changé correctement et ils nous ont eu », se désole le technicien.

Au moment de la remise en jeu, Erik Spoelstra avait placé l’ensemble de ses joueurs autour de la ligne médiane. Terry Rozier a fait mine de filer au cercle pour mieux revenir en arrière et poser un écran pour libérer Nikola Jovic. Celui-ci ne s’est pas posé de question en courant au cercle.

L’intérieur du Heat a profité de l’hésitation de Nickeil Alexander-Walker, qui suivait d’abord Rozier, trop concentré sur la fameuse ligne à 3-points. Résultat, une finition plus la faute du joueur des Wolves. « C’était facile. Spo avait un bon système en tête. ll m’a dit que je pourrais avoir une chance et que si c’était le cas, je devais la saisir », remarque le héros (15 points et 7 rebonds) de la soirée.

« J’ai un peu hésité à y aller. À ce moment-là, avec le temps restant et tout le reste, tous les paris sont ouverts, je suppose qu’il faut faire avec. Quand je l’ai lu en retard, j’aurais probablement dû le contester, mais j’ai essayé de faire quelque chose », se défend Alexander-Walker.

Un plantage à Phoenix

Et voilà comment Miami est repassé devant en une seconde, effaçant ainsi, dans un contexte comparable, un système mal exécuté quelques jours plus tôt sur le parquet des Suns.

« À Phoenix, on aurait pu obtenir un tir grand ouvert, cela s’est fini en ballon perdu. Alors il s’agit de la pire des actions. Ce soir, on marque et ils font faute, ça devient une ‘super action’. C’est extrêmement difficile de générer un tir ouvert sur une remise en jeu sur le côté. Surtout face à une équipe bien coachée, avec de la taille. Donc on est chanceux. Duncan a fait la bonne passe, Nico la bonne coupe », résume leur coach.

Le match n’était pas terminé pour autant. Il restait encore 4 secondes à jouer pour un dernier tir des Wolves. Mais ces derniers, à court de temps-mort, ont baigné dans la confusion. Anthony Edwards, qui a zappé la presse après le match, s’est retrouvé à effectuer la remise en jeu. Julius Randle a réclamé le cuir, finalement arrivé dans les mains de Mike Conley qui, ouvert, a manqué la cible.

« Je voulais lancer un système et puis je suis revenu en arrière à la dernière seconde. C’est de ma faute. En fin du match, je dois être plus clair sur ce qu’on fait des deux côtés du terrain », regrette Finch dont la formation avait remporté ses deux premiers matchs lorsque l’écart ne dépassait pas les trois points.

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