Taylor Jenkins touché par un deuil familial, les Grizzlies ont été menés par un nouveau visage mercredi contre les Lakers. Memphis a ainsi été entraîné pour la première fois par Tuomas Iisalo, arrivé cet été après s’être révélé en Europe, à Bonn puis au Paris Basketball la saison dernière. De la capitale et la Betclic Elite à devoir affronter LeBron James, la transition a été particulièrement rapide, en particulier pour un entraîneur européen.
Le Finlandais a su quelques heures plus tôt qu’il était choisi pour assurer l’intérim en l’absence de Taylor Jenkins.
« Je me suis retrouvé aujourd’hui dans une situation inhabituelle », a-t-il assuré. « Quand vous êtes coach principal, vous êtes responsable de tout et ce n’est pas mon rôle ici. Je suis là pour soutenir à Taylor Jenkins et faire en sorte que sa vision prenne corps. Il donne beaucoup de responsabilités à l’ensemble des adjoints. »
Dans un staff jeune et très renouvelé, où seuls Anthony Carter et Pat St. Andrews étaient déjà en place en 2023/24, cette marque de confiance en dit tout de même assez long sur les espoirs placés en Tuomas Iisalo, après seulement huit petits matchs sur un banc NBA.
Premier match et déjà le plus gros total de points des Grizzlies cette saison
Coach au style de jeu très offensif, adepte d’un tempo élevé et qui n’hésite jamais à laisser ses joueurs prendre leur chance notamment de loin, Tuomas Iisalo a semble-t-il fait vite infuser ses préceptes à ses joueurs. Contre les Lakers privés d’Anthony Davis et de Rui Hachimura, les Grizzlies ont signé leur plus gros carton offensif depuis le début de saison avec 134 points inscrits, et des records à 3-points de paniers inscrits comme d’adresse (17/34).
« On avait le cœur lourd pour Coach Jenkins, c’était bien de remporter cette victoire pour lui dans un jour comme ça et qu’il sache qu’il a une famille ici dans le vestiaire » a commenté Ja Morant. « Yuki (Kawamura) a marqué ses premiers points, Tuomas a décroché sa première victoire, c’est une soirée spéciale pour nous. »
Tuomas Iisalo n’a pas semblé impressionné par l’enjeu, ou par le temps passé depuis la fin de saison dernière sans entraîner en match, lors du Game 4 de la finale de Betclic Elite, perdue contre Monaco.
« Cela fait plus de dix ans que je fais ça et avant chaque match, il y a de l’excitation. Je sais que c’est positif, ça prouve que vous êtes dans le bon état d’esprit. Je suis heureux de continuer à avoir ces papillons dans le ventre avant chaque rencontre. »
De la Summer League à suppléant
Cette situation n’est que temporaire, le temps du retour de Taylor Jenkins à la tête des Grizzlies. Mais ce match est déjà un vrai accomplissement, alors que Tuomas Iisalo a révélé qu’il ne pensait pas intégrer le « coaching staff » de Memphis lorsqu’il a commencé à discuter avec la franchise du Tennessee.
« Au début, avec les Grizzlies, l’idée était seulement que je sois un coach invité pour la Summer League », a-t-il évoqué en conférence de presse avant le match. « Puis il y a eu des discussions et il s’est avéré qu’ils étaient finalement intéressés pour que je rejoigne le staff. C’était une énorme surprise pour moi. En Europe, on est tellement loin de la NBA qu’il faut beaucoup de chance pour se retrouver dans cette position. Le style de jeu que je propose, ça a attiré les Grizzlies. J’ai eu de bonnes conversations avec le coach Taylor Jenkins, les choses ont avancé dans le bon sens et je suis heureux de me retrouver là aujourd’hui. »
Signataire d’un contrat de trois ans avec les Grizzlies, Tuomas Iisalo semble sur une trajectoire supersonique, comme ses joueurs sur le terrain. À 42 ans, il est ainsi passé en trois ans du banc des Crailsheim Merlins, l’un des plus petits budgets du championnat allemand, à un poste de bras droit dans la Grande Ligue…