Dwyane Wade, Alonzo Mourning, Goran Dragic, Udonis Haslem, Mike Miller, Jamal Mashburn… Il y avait du très beau monde pour assister à l’inauguration du « Pat Riley Court », le nouveau nom du terrain du Kaseya Center, l’antre du Heat.
L’histoire d’amour entre la franchise floridienne (née en 1988) et son président, qui a porté les casquettes de dirigeants et de coach de l’équipe, remonte à plus de trente ans. « Combien penses-tu que cela va coûter de gagner un titre ? », se souvient-il avoir entendu de la bouche de Micky Arison, le propriétaire, lorsqu’il a été recruté en 1995.
L’homme d’affaires aura sa réponse en 2006, l’année du premier titre du club. Deux autres suivront en 2012 et 2013, autour du « Big Three » monté avec LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Sur le morceau de terrain que Pat Riley a reçu en guise de plaque commémorative, on peut lire : « Le 1er septembre 1995, l’avenir du Miami Heat a changé pour toujours. »
« C’est une récompense qui dépasse même mon imagination pour le travail de toute une vie. Nous sommes de grands rêveurs et Micky a réalisé le mien. Ce n’était pas quelque chose que je voulais ou que je visais, mais je vais l’accepter », lâche l’homme aux cheveux gominés, qui s’est retiré du coaching en 2008, laissant la place à Erik Spoelstra.
Les remerciements d’Alonzo Mourning
Le président, qui rend longtemps hommage à sa femme Chris (« Je me suis jeté sur elle comme Udonis Haslem va se jeter sur une balle qui traîne sur ce terrain »), rappelle avoir entraîné 188 joueurs au cours de sa carrière aux Lakers, à New York et à Miami, dont plus de 100 rien qu’à l’époque du Heat. Parmi eux, Alonzo Mourning, le premier joueur de renom que Pat Riley a attiré dans le sud de la Floride.
« Coach, il y a trent ans, vous m’avez accueilli au sein de cette franchise avec un cœur ouvert et une vision singulière, celle d’organiser une parade pour le titre sur Biscayne Boulevard. Et depuis, vous n’avez rien fait d’autre que de concrétiser cette vision encore et encore et encore – avec un mélange de classe et de compétitivité que ce jeu n’a jamais connu et ne connaîtra jamais plus », lâche l’ancien pivot.
Ce dernier, aujourd’hui vice-président du club, avait fini par remporter cette bague promise en 2006, alors qu’il était en fin de carrière.
« C’est un moment très spécial, non seulement pour moi mais aussi pour beaucoup d’entre nous dans cette salle. Ces années passent vite. Trente ans, cela passe en un clin d’œil. Il nous a tous accompagnés dans cette aventure et nous lui en sommes éternellement reconnaissants. Il nous a donné un modèle à suivre qui mène à la victoire », termine Erik Spoelstra, l’actuel coach du Heat.