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Zaccharie Risacher : « Aucune comparaison n’est possible avec Victor Wembanyama »

NBA – À deux jours de ses grands débuts en saison régulière avec les Hawks, Zaccharie Risacher a répondu aux questions de la presse française.

zaccharie risacherÀ 24 heures du début de la saison régulière, et 48 heures de ses premières minutes en NBA, Zaccharie Risacher, 19 ans, s’est présenté face à la presse française pour balayer son actualité à l’aube de ses débuts dans la Grande Ligue. Parmi les quatorze représentants français sur la ligne de départ de cette saison 2024-2025, l’ailier des Hawks sera sans doute l’un des tricolores les plus surveillés. Numéro 1 de la Draft 2024, le nouvel ailier d’Atlanta fait l’unanimité depuis son arrivée en Géorgie. « C’est un garçon spécial, passionné, qui aime travailler et a beaucoup de talent », louait récemment son nouvel entraîneur Quin Snyder. « Il va avoir une longue carrière dans cette ligue. Nous n’avons pas besoin de le comparer à d’autres standards externes ».

Auteur d’une présaison remarquée, l’ancien poste 3 de l’ASVEL et de Bourg-en-Bresse se dit ravi de ses premiers pas dans sa nouvelle franchise. Accompagné de son entraîneur individuel Anthony Brossard, il s’est confié en visioconférence, à laquelle Basket USA a participé, à deux jours d’un premier match contre les Nets.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle aventure en NBA ?

Je suis super excité, enthousiaste, j’ai vraiment hâte de démarrer l’aventure. C’est un rêve de gamin qui se réalise. Je suis encore plus excité et déterminé à apporter ma pierre à l’édifice. J’ai envie de gagner des matchs NBA dès à présent, il me tarde d’avancer avec les Hawks.

Que pensez-vous apporter à l’équipe ?

Je suis un joueur assez polyvalent. J’aime défendre sur plusieurs postes de jeu et en attaque, j’ai une carte à jouer avec mon tir à 3-points, c’est le domaine où je me sens le plus à l’aise. Et par chance, l’équipe a des besoins à ce niveau-là. Prendre des rebonds, jouer sur transition, attaquer fort le panier, trouver de l’alternance dans le jeu, poser des écrans : je peux à peu près tout faire.

« Garder les pieds sur terre »

Sentez-vous une attente particulière avec votre statut de n°1 de Draft ?

Je suis très reconnaissant d’être tombé dans cette franchise-là car on partage le même état d’esprit. Depuis le début, je me suis toujours concentré sur ce qui comptait le plus : travailler quotidiennement et essayer de faire gagner l’équipe. Les Hawks veulent vraiment me développer, il y a un vrai accompagnement. Ils n’attendent pas que je sois tout de suite la tête d’affiche de la franchise. Atlanta a des ambitions pour mon futur, je sais que je serai en mesure de me développer et m’épanouir à l’avenir. Je suis préparé pour la NBA depuis longtemps et je pense être assez mature pour ne rien attendre de personne.

Comment appréhendez-vous votre nouvelle vie de joueur NBA ?

Je donne beaucoup de crédit à mon éducation.  Je suis quelqu’un d’assez simple au fond, et je suis surtout un amoureux du jeu. Je me concentre sur le terrain. Ça prend une bonne partie de mon temps et de mon énergie. C’est une bonne chose à faire pour garder les pieds sur terre.

Comme Victor Wembanyama un an avant vous, vous avez été drafté en première position. Ressentez-vous une forme de pression ?

Aucune comparaison n’est possible avec Victor, c’est un joueur unique. Je suis juste admiratif de ce qu’il fait et de ce qu’il a réalisé jusqu’à présent. On vient du même pays, on a suivi le même parcours à une génération d’intervalle, que ce soit en Betclic Élite ou en NBA avec cette première place de Draft.

C’est incroyable d’avoir une personne comme Victor, de qui on peut s’inspirer. Je le connais très peu mais il a eu la gentillesse de me féliciter en m’envoyant un message après la Draft.

Aimeriez-vous succéder à Victor Wembanyama pour le titre de rookie de l’année ?

Ce serait génial. C’est une récompense individuelle à aller chercher. Mais ce que je peux avant tout contrôler, c’est le terrain et le jeu et ça passe par un travail quotidien et une forte abnégation. En se concentrant sur les éléments essentiels de ma nouvelle vie de basketteur NBA, je sais que les bonnes choses arriveront naturellement. J’essaye de ne pas trop porter d’intérêt à cet éventuel trophée.

Comment va se dérouler votre saison d’un point de vue logistique ?

Déjà, j’ai loué un appartement dans le centre d’Atlanta car je voulais être proche de la ville et pas investir dans une maison excentrée. Je souhaitais vraiment découvrir la ville et être proche des gens. Mes parents viendront me voir une fois par mois pour m’accompagner et s’assurer que je vais bien. Je n’ai que 19 ans et c’est important d’avoir ce cadre (familial), même si je suis super heureux de m’être émancipé. Ma sœur (Ainhoa) est toujours à Lyon (au centre d’entraînement de l’ASVEL) donc ils ne peuvent pas se permettre de rester avec moi tout le temps.

Comme Basket USA l’annonçait, votre entraîneur Anthony Brossard va vous suivre en NBA …

Le fait qu’il puisse venir à Atlanta, c’est vraiment un plus dans ma carrière. Je suis satisfait et content de notre travail. Avec Antho, on se comprend, que ce soit au niveau basket ou dans la vie de tous les jours donc ça me sera bénéfique. On vit quasiment à côté donc j’ai la chance de pouvoir profiter de ses conseils même après l’entraînement ou dans des moments un peu plus « off ».

L’équipe de France, « un rêve de gosse »

Votre père, Stéphane, médaillé d’argent aux JO de Sydney aux 124 sélections, a longtemps porté le maillot de l’équipe de France. Quelle attache avez-vous avec la sélection nationale ?

Ce serait un rêve de défendre les couleurs de mon pays au plus haut niveau. J’ai pu le faire en février (à Brest, lors d’un match de qualification à l’EuroBasket 2025). Ça reste un sentiment spécial. Je suis habitué à passer mes étés loin de ma famille avec mes dernières campagnes en équipe de France jeune.

Je suis super content de pouvoir prétendre à une place en équipe de France à l’avenir. Y jouer serait un rêve de gamin. Porter le maillot bleu fait partie de mes objectifs, c’est dans un coin de ma tête. Et j’ai bien évidemment en ligne de mire le prochain championnat d’Europe.

Quel regard portez-vous sur l’arrivée massive de Français en NBA cette saison, avec un contingent de 14 tricolores dans la Grande Ligue ?

C’est génial ! Avoir autant de joueurs français en NBA, c’est fort car c’est une ligue très compétitive. C’est super gratifiant. Il y a beaucoup d’excitation. Je suis heureux et excité de partager cette expérience américaine avec plusieurs de mes compatriotes car nous avons plus ou moins connu le même parcours (en France). On a chacun réussi à faire notre nid pour atteindre nos objectifs et nos rêves en rejoignant cette ligue.

De notre correspondant aux États-Unis.

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