Miami a beau n’avoir plus gagné le titre depuis 2013, la franchise affiche l’un des plus beaux palmarès de la ligue ces dernières saisons : deux finales NBA (2020 et 2023) et une finale de conférence (2022), contrastées par deux sorties moins glorieuses du Heat dès le premier tour des playoffs.
Dont celle de l’année dernière, face aux Celtics. Malgré ce revers, Pat Riley et ses dirigeants n’ont fait aucune folie cet été. Le Heat continue au contraire de faire confiance à son trio d’hommes forts, Jimmy Butler, Bam Adebayo et Tyler Herro, pour une 6e année commune.
« Six ans, oui, c’est une année charnière pour l’équipe. C’est normal. Ils sont ensemble depuis six ans, ils ont tous progressé. Tout évolue pour le mieux avec la continuité et le fait qu’on croit en cette équipe. Cela signifie-t-il que si on ne gagne pas ou si on ne va pas loin cette année, il y aura des changements massifs ? Non. Mais ils doivent savoir que c’est une année cruciale pour eux », prévient Pat Riley.
Ce dernier ne se sentait « pas à l’aise » à l’idée d’ « abandonner » cette formation au prétexte qu’il s’agit d’une « équipe de play-in ». Ces deux dernières saisons, le Heat n’a pas été en mesure de se qualifier directement pour les playoffs, et a donc dû passer par ce tournoi. « Il y a deux ans, c’était une anomalie, on a fini en finale. Je prendrais l’anomalie n’importe quand. Mais on a une très bonne équipe. »
Atteindre un « autre niveau de grandeur »
Pour prévenir toute « anomalie » future, le dirigeant connaît une partie de la solution au problème : que ses joueurs majeurs puissent rester en bonne santé et évoluer ensemble.
« On ne sait pas ce qu’il en est de cette équipe parce que Tyler, Bam et Jimmy ne peuvent pas jouer 30 matches (ensemble). C’est comme quand j’étais entraîneur (des Lakers) et si Magic (Johnson), Kareem (Abdul-Jabbar) et James Worthy n’avaient joué que 30 matches. De ce point de vue, on a besoin de tout le monde. J’espère et je prie pour qu’on soit en bonne santé cette année pour y parvenir », affiche-t-il.
Et si c’est le cas, considère-t-il que le Heat a les armes pour viser le titre ? Le grand patron cite les autres formations attendues à l’Est, les Celtics, les Knicks… « Philly, avec Philadelphie, on ne sait jamais. Ils sont un peu comme nous, ils ont besoin d’être en bonne santé tout au long de l’année », observe-t-il.
« Mais je crois en cette équipe, je crois vraiment en ces gars. Bam, Jimmy et Tyler, et peut-être Terry (Rozier) dans une certaine mesure, doivent être meilleurs. Il s’agit toujours de savoir si l’on peut produire plus, être plus ensemble. J’ai vu les progrès. On a un noyau de très, très grands joueurs qui doivent atteindre un autre niveau de grandeur. C’est leur heure. Ils doivent relever le défi », fixe Riley.