À la tête de l’Hapoel Tel-Aviv, le Grec Stefanos Dedas dirige un effectif au très fort accent américain avec Johnathan Motley, Marcus Foster, Ish Wainright, Ben Bentil et le dernier arrivé, Patrick Beverley. Sans surprise, ce dernier aboie en permanence, et son entraîneur reconnaît que ce n’est pas simple, au quotidien, de contenir l’ancien meneur des Bulls et des Rockets.
« Beverley n’est pas facile à coacher car il a quelques habitudes qui viennent de la NBA. On parle tout le temps avec lui. Il me dit : ‘Coache moi, coache moi, insulte moi !’ Je lui réponds qu’il n’a pas intérêt à m’en donner la possibilité car j’adore ça » ironise le technicien grec.
Stefanos Dedas évoque aussi la présaison, et là encore, Patrick Beverley a gardé quelques mauvaises habitudes. « Il a fallu que je change sa mentalité sur la présaison. En NBA, elle ne sert à rien, mais ici, elle compte. Il faut gagner pour avoir la confirmation que le jeu est bon, et que le roster est bon. Certes, le résultat ne compte pas pour la suite, mais on en sort avec de bonnes sensations car on a bien joué. »
Un soldat
En attendant de disputer son premier match, 24 septembre prochain en EuroCup face à Badalone, le club israélien continue de découvrir Patrick Beverley, et son coach assure que son meneur de jeu n’en fait pas trop.
« Personne ne dit que c’est un joueur qui fait son one-man-show car il n’a jamais été comme ça. Il a la mentalité d’un role player de haut niveau qui va défendre sur le meilleur attaquant adverse, qui va pénétrer pour sortir la balle sur les shooteurs. Il connaît très bien son boulot. Au fur et à mesure que j’avance comme coach, j’essaie de me convaincre que le plus important n’est pas d’avoir de grands noms ou de grands attaquants. Ce qu’il faut, ce sont des soldats. Dans toutes les bonnes périodes que j’ai connues, j’avais des équipes avec de bons soldats et une bonne cohésion. »