C’est lundi, pour la réception des Mystics, que Gabby Williams va reprendre sa carrière WNBA, et ce sera toujours sous le maillot du Seattle Storm. Médaillée d’argent aux Jeux olympiques avec l’Equipe de France, la Franco-américaine a retrouvé ses coéquipières vendredi, puis a tenu une conférence de presse. Même si elle était « free agent », elle ne se voyait pas signer ailleurs.
« On en discutait depuis un an », a révélé Williams. « Le facteur décisif était que tant que je me sentais en bonne santé mentale et physique, je finirais la saison avec Seattle. Physiquement, je me sens en bonne santé. Je me sens bien. J’ai pris une semaine pour me reposer mentalement après les Jeux olympiques. J’ai discuté tout l’été avec la coach Noey [Quinn], Talisa [Rhea] et Lisa [Brummel], la copropriétaire, pour les tenir au courant de mon état de santé. Nous avons tous décidé d’en parler après les Jeux olympiques. »
La « couteau-suisse » française
Même si l’effectif a un peu évolué, Williams n’aura aucun problème d’adaptation, et elle est prête à aider quel que soit le rôle qu’on lui donne.
« Je me sens comme chez moi », confirme-t-elle. « C’est un système que je connais bien, un staff que je connais bien, des joueuses que je connais bien. Mais c’est très différent. Aujourd’hui, c’était sympa et j’ai pris du plaisir à l’entraînement avec des joueuses intelligentes et de bonnes personnes. J’aime la culture que nous avons ici. Noey a dit qu’elle allait m’utiliser pour combler les brèches. Si un jour nous avons besoin d’aide au poste de meneur de jeu, ce sera moi. Si je dois jouer au poste 3, ce sera moi. Elle a dit que je serais le « couteau-suisse français ». Simplement être la joueuse qui s’adapte en fonction des circonstances. C’est ce que j’aime faire et c’est ce que j’ai toujours fait ici. »
Un impact sur le public français
Meilleure défenseuse des JO 2024 et élue dans le meilleur cinq du tournoi, elle a aussi évoqué les jours qui ont suivi la défaite face aux Etats-Unis, et cette belle médaille d’argent.
« Ce n’était pas exactement ce que nous voulions puisque le rêve était de décrocher l’or, mais je pense que ce que nous avons fait a rendu beaucoup de gens fiers. Je n’ai vraiment réalisé que quelques jours après le match l’impact qu’il a eu sur le pays et les gens. Chaque personne qui s’est approchée de moi me disait « Merci pour ce match ». Je ne sais pas comment le dire en anglais, mais ils me disaient qu’on les avait fait vibrer. Les supporters français nous ont beaucoup soutenus et le fait que nous ayons pu toucher autant de monde est très important. Tout le monde a vu à quel point on s’était donné à fond et c’est ce qui me touche vraiment. »