Les yeux rougis, au bord des larmes. Josh Giddey est tellement pris par les émotions qu’il peine à démarrer sa réponse. Son équipe vient de se faire éliminer sur le fil par la Serbie après prolongation (90-95), en quart de finale des Jeux olympiques 2024.
Une « pilule difficile à avaler » comme le dit le nouveau meneur de jeu des Bulls, car l’Australie a gardé ses chances jusqu’au bout. Et surtout compté jusqu’à 24 points d’avance face à une formation qui se présentait en favorite.
« Il y a beaucoup de ‘what if’ (et si). On peut regarder en arrière et se dire qu’on aurait dû faire ceci ou cela. Mais la réalité est que c’est fini pour nous », lâche crûment l’Australien qui avait signé un début de rencontre de très haut niveau : 8 des 16 premiers points de son équipe.
En confiance dans son « floater » et son tir extérieur, il avait été relayé par la suite par un tout aussi inspiré Patty Mills (26 points à 11/21 aux tirs). « On parle de « FIBA Patty », l’un des plus grands à avoir jamais participé à ce type de tournoi », rappelle Josh Giddey.
Alors que son vétéran parle d’un « voyage incroyable », qui n’a « pas été une partie de plaisir », marqué par « des larmes de joie et des larmes de tristesse », le joueur de 21 ans est très déçu pour lui.
« FIBA Giddey » a brillé
« Il méritait mieux, c’était à nous de l’aider à atteindre son objectif ultime, la médaille d’or. Que ce soit sa dernière ou non, il s’est tellement investi dans ce programme. Son héritage ne sera jamais, jamais oublié dans ce pays, dans ce tournoi », se projette « FIBA Giddey ».
Ce dernier a tout de même été d’un sacré soutien pour son shooteur. Seuls ses 7 ballons perdus ont terni sa grosse performance face aux Serbes : 25 points (11/20 aux tirs dont 4/5 de loin), 5 rebonds et 4 passes.
Et dans l’ensemble, il a signé un très bon tournoi : meilleur marqueur (17.5 points à 50% dont 47% à 3-points) et passeur (6) de son équipe et deuxième rebondeur (environ 8).
Mais ce revers face à la formation menée par Nikola Jokic ne passe pas… « On était si près du but, on a eu tellement d’occasions. Avec les gars qu’on a dans cette équipe, tu penses pouvoir aller jusqu’au bout. […] C’est rageant et cela me tue de devoir attendre quatre ans de plus pour avoir une autre chance », poursuit-il en pensant aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Fier de son groupe, il dit avoir appris de ses premiers Jeux que « chaque possession compte », car « tout peut aller si vite » dans cette compétition qui laisse peu de place à l’erreur. « On a joué quatre matchs et c’est tout. On doit attendre quatre ans. Je ne sais pas vraiment comment le résumer maintenant. Ce sentiment craint. Mais on sera de retour à LA », promet-il.
Photo FIBA.com