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À la rencontre du Kop France Basket, les Bleus de chauffe

JO 2024 – Le CNOSF a recruté des leaders d’ambiance dans chaque sport. Pour le basket, c’est le « Kop France Basket » qui enflamme les tribunes lors des matchs des Equipes de France.

Le Kop France BasketAprès le premier match face au Brésil, Victor Wembanyama saluait l’ambiance « de fou » du stade Pierre-Mauroy et notamment le « Kop France Basket ». À côté du banc des joueurs, ces « professionnels de l’ambiance » ont été recrutés par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) afin de faire vibrer les tribunes lors des matchs des équipes de France. Et ça fonctionne !

Avec leurs tambours, leur mégaphone et leur djembé, Jérémie Cozzi, Quentin Larnaudie, Elsa Lafitte et sept autres membres de l’association sont, à chaque match des Bleus et des Bleues, les « leaders de tribune » voulus par le CNOSF dans le cadre de ces JO 2024. Comme dans les autres sports, dans le cadre du programme « Allez les Bleus », ils doivent enflammer la salle, via le « Carré bleu », une tribune pour les fans les plus motivés.

La frustration de l’Euro 2015

Un aboutissement pour l’association, créée en 2019 à l’initiative de Jérémie Cozzi, avec l’aide de Quentin Larnaudie (président des Gouyats, le groupe de supporters de Boulazac) et Flavien Nivard (La Ruche de Blois).

« L’idée est venue après l’EuroBasket 2015, à Villeneuve d’Ascq » explique à BasketUSA Jérémie Cozzi. « Parce qu’en parallèle, il y a une « Union Nationale des Supporters de Basket« , l’UNSB, dont je suis président également, qui regroupe une trentaine de clubs de supporters en France. En 2015, avec l’union, on avait organisé un déplacement d’une quarantaine de supporters de différents clubs. Avec l’Euro en France, c’était l’occasion et on n’avait fait que la période demi-finale et finale, sur un grand week-end ici à Lille. On avait de superbes places, derrière le panier, au bord du terrain. Comme celles qu’on a actuellement. Super ambiance. Par contre, on est sorti avec un peu de frustration et d’aigreur parce qu’on était en France, on était venu avec nos tambours et on nous a… embêtés pendant les matchs. Notamment la sécurité. Parce qu’on avait pris les premiers rangs et que, derrière, des gens qui avaient pris des places à 200 euros nous disaient : ‘Asseyez-vous ! Asseyez-vous !’ Donc la sécurité venait en permanence nous dire de nous asseoir. »

Une frustration décuplée par la liberté dont jouissaient les fans lituaniens, présents lors de l’autre demi-finale.

« Là où on l’a vraiment eu mauvaise, c’est qu’on s’est adapté, pour pas déranger. On tapait assis… Mais avec notre forfait weekend complet, on a eu accès au match d’après, Lituanie – Serbie. Et là, le kop lituanien arrive avec 25 grosses caisses, avec 200 personnes, toutes en maillot. C’est ce dont on rêvait. C’est leur fédération qui avait réservé 200 places, au même endroit. Et on s’est retrouvé, avec nos places, avec eux. Et là, pas de souci. Tout le match debout, à ambiancer, à taper. Et personne de la sécurité n’est venu leur dire de s’asseoir. »

Jérémie Cozzi demande alors à rencontrer Jean-Pierre Siutat, le président de la FFBB, afin d’obtenir la création d’un « kop français », capable de reproduire ce qui existait déjà chez les fans lituaniens, allemands…

« On était vraiment frustré » confirme Quentin Larnaudie. « On était une quarantaine en tribune et on pouvait pas le faire comme il faut. Et de voir les Lituaniens qui arrivent et qui mettent les poils… C’était vraiment magnifique et on se demande pourquoi il n’y a pas ça en France, pourquoi ça n’existe pas. Et c’était une évidence pour nous de le faire. Ça a mis du temps, plusieurs années, mais on avait à cœur de le faire comme on le fait, pour la plupart d’entre nous, tous les weekends, ou au moins un weekend sur deux à domicile, pour nos équipes. »

Une hausse du prix des places inquiétante

D’abord un peu réticent, Jean-Pierre Siutat valide finalement le projet derrière les valeurs de respect, de fairplay et de convivialité promues par l’UNSB de Jérémie Cozzi.

Et après des années de développement et beaucoup d’investissement de la part des créateurs, la FFBB peut voir le potentiel de l’association en décembre 2018, à Limoges, dans le cadre des qualifications au Mondial 2019.

Grâce à Elsa Lafitte, responsable de la communication à l’ESMS Basket 40 (finaliste de la dernière Coupe du Monde des Landes), l’association (250 membres de 7 à 78 ans) évolue au niveau du design, de son site et de son logo. L’adhésion est à 20 euros pour l’année civile, pour un maillot et des tarifs préférentiels.

Prochain objectif de l’association, soutenue par la Caisse d’Epargne ? « Rajeunir » les tribunes, en espérant que les matchs des équipes de France ne se scindent pas en deux catégories, selon la participation ou non des stars NBA.

« On a subi le contrecoup des matchs de préparation avec des tarifs NBA » détaille Jérémie Cozzi, car le nombre d’adhérents a baissé cette année. « Ça fera partie du point de fin d’année qu’on fait avec la fédération. À Orléans, par exemple, c’était 100 euros pour aller voir l’équipe de France. À Lyon, c’était deux matchs des équipes de France, mais c’était tout de même 170 euros la place. Donc les familles et les couples qui viennent d’habitude à trois ou quatre avec le Kop France, surtout s’ils voulaient acheter encore des billets pour les JO… Ma crainte, c’est que ça devienne la norme. On m’explique que c’est Wembanyama, que les assurances ont triplé. On va sûrement se retrouver avec des tarifs abordables pour les fenêtres de février et novembre, comme à Brest, à 40 ou 50 euros la place, puis des matchs de prépa avec « Wemby » et compagnie où ça risque de doubler. »

Ne pas laisser la salle s’éteindre dans les temps faibles

Pour les équipes de France, ce noyau de « super fans » peut en tout cas faire une vraie différence, notamment dans les temps faibles, où la salle peut s’éteindre. Car le « Kop France Basket » a l’expérience des matchs en club.

« C’est l’image qu’on a du supporter. Il doit être là pour les joueurs, du début jusqu’à la fin, peu importe le résultat » explique Quentin Larnaudie. « C’est une évidence que même si on est à -4 ou à -10, même si c’est plus compliqué de chanter, on doit être là. Et ça nous tient à cœur d’encourager cette équipe au maximum. Pour nous, c’est évident que face au Japon, il reste dix secondes, on est à -4, mais c’est là qu’il faut redoubler d’effort et y aller. Il faut qu’il y en ait un qui trouve cette énergie pour arracher cette prolongation. Et le scénario est payant. Est-ce que ça joue pour les joueurs ? Sûrement, parce qu’ils aiment entendre l’ambiance, car ça leur permet de capter une énergie. Matthew Strazel, on sait qu’il a capté l’énergie du public et c’est peut-être ce qui l’a transcendé. »

Pour ça, le petit groupe jouit d’une liberté bien différente de celle de l’EuroBasket 2015. Alors que le CNOSF ne devait leur autoriser qu’un tambour et un mégaphone, ils ont finalement aussi droit à deux caisses claires, une grosse caisse pour le « clapping » et un djembé. Ainsi que la possibilité de naviguer entre les tribunes.

« En termes d’ambiance, il faut qu’il y ait deux tambours pour relayer nos chants mais le top, c’est le djembé » détaille Jérémie Cozzi, visage grimé en bleu/blanc/rouge et perruque bleue lors des matchs. « Quand on a un djembé, on peut arrêter le tambour et on laisse juste le djembé. Parce que les gens suivent. Il y a ce côté Brésil. »

Malheureusement, le CNOSF a beaucoup mieux organisé les choses pour les Bleus que pour les Bleues. Pour Victor Wembanyama, le « Carré bleu » regroupe 200 ou 300 supporters, menés donc par les dix leaders du « Kop France Basket ». Pour Marine Johannès, ce chiffre est réduit à 17 ou 40, avec un placement des tambours plus haut…

Mais le « Kop France » en a vu d’autres, et Quentin Larnaudie savoure déjà l’évolution par rapport à l’Euro 2015 :« C’était l’objectif qu’on s’était fixé, avec Jérémie et Flavien. D’être présent aux JO et de soulever les tribunes grâce au programme « Allez les Bleus ». Grâce au CNOSF, ce rêve qu’on avait est devenu réalité. »

Crédit photo : FIBA

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