« On est heureux d’accueillir Devin Carter… à nouveau », démarre Monte McNair avant de saluer la famille de l’intéressé présente au premier rang. Dont son père. « Anthony bosse maintenant pour les Grizzlies, donc on n’en dira pas davantage ! », poursuit le GM des Kings au milieu des rires des journalistes.
Sélectionné à la 13e position de la Draft, Devin Carter, fils de l’ancien joueur NBA, débarque dans un univers déjà connu. Plus jeune, il a vécu à… « Roseville n’est-ce pas ? » (en demandant confirmation à son père), une municipalité de l’aire métropolitaine de Sacramento du temps où son père y était assistant (2015-16).
Le jeune Carter a pu pleinement s’imprégner de l’univers professionnel, au contact des stars locales de l’équipe, Rajon Rondo et DeMarcus Cousins, ou se lançant dans des concours de tirs avec Seth Curry.
Son père n’avait pas été drafté
« Il disait que DeMarcus lui montrait ceci, ou que Rondo lui montrait cela. Il voulait donc aller au gymnase et travailler dessus. Je lui ai dit : ‘Peu importe ce que tu obtiens de l’un d’entre eux, on va travailler dessus’ », rapporte lui avoir promis son père.
Ce travail a suffisamment payé pour que le fils se fasse remarquer à l’université de Providence, où l’arrière a tourné à près de 20 points et 9 rebonds de moyenne. Et, contrairement à son père arrivé dans la ligue en 2000, pour être drafté.
Aux fans des Kings, dont l’enthousiasme a marqué Devin Carter, il envoie : « Vous allez avoir quelqu’un qui est prêt à se battre dès le premier jour, quelqu’un qui veut faire le show avec ces gars des deux côtés du terrain. Mais vous aurez une personne très impliquée dans la communauté, quelqu’un qui donne en retour, quelqu’un qui ne dit jamais non aux fans, juste un joueur très humble. »
Le « meilleur » défenseur de la Draft ?
Une belle promesse de la part de ce joueur de 22 ans connu par ses qualités défensives et dont le profil serait à mi-chemin entre Josh Hart, José Alvarado et Derrick White. « Je pense que je suis le meilleur défenseur de la Draft de cette année, donc je vais certainement apporter non seulement de la défense, mais aussi de la dureté, du cran et une volonté de gagner », poursuit-il.
Touché à l’épaule durant un entraînement en amont de la Draft, Devin Carter pointe du doigt son père pour expliquer d’où lui vient ce style de jeu : « C’est ce gars-là qui en est à l’origine. » Grand voyageur de la ligue durant ses 13 saisons (Heat, Spurs, Wolves, Nuggets, Knicks et Raptors), son paternel était en effet davantage connu pour ses qualités défensives que offensives (5 points à 40% en carrière).
« Tout au long de ma vie, j’ai vu comment il gagnait sa place sur le terrain, par sa défense. C’est un peu répétitif quand on se promène dans l’univers basket et que tout le monde dit : ‘Ton père était une peste en défense’. Au final, si vous ne marquez pas, vous pouvez au moins défendre. […] J’en tire de la fierté, mais personnellement, je pense que ma défense nourrit mon attaque. Si j’obtiens un stop, un contre ou une interception, je suis capable de le transformer en une bonne dynamique offensive. »
Une approche qui a de quoi séduire des Kings dont on connaît la dangerosité sur le jeu de transition.