La belle saison des Wolves s’est donc terminée par une gifle à domicile face aux Mavericks, donc une élimination en finale de conférence. Il y a bien plus de positif à retenir que de négatif, avec notamment 56 victoires en saison régulière, deux tours de playoffs passés et deux trophées individuels (Rudy Gobert et Naz Reid).
Cette équipe a montré du caractère, symbolisé par Anthony Edwards, qui a pris une nouvelle dimension depuis quelques semaines, et a produit de superbes séquences en défense, notamment face aux Nuggets.
Une étape et un moteur pour la suite
Pour autant, et c’est normal, la frustration domine pour l’instant. « C’est plus dur cette année, car on avait le sentiment d’y être », confirme Mike Conley quand on lui demande si la pilule est plus difficile à avaler aujourd’hui que l’an passé, après la sortie au premier tour. « On aura des regrets sur le début de la série durant l’été, mais ce fut une superbe saison. La ville et les fans nous ont soutenus. On veut que les gens soient fiers de leur équipe, on a réussi à faire ça », souligne Chris Finch.
Cet exercice reste en effet une réussite et une promesse pour le futur. « L’expérience est le meilleur des apprentissages », poursuit le meneur de jeu. « Il faut apprendre de ses erreurs, ressentir ce qu’on ressent en ce moment, que ce soit un moteur pour travailler. On veut tous progresser. »
Comment faire mieux ? « On doit croire que ce n’est pas notre limite, que c’est une étape vers notre objectif : être champion. On a fait des progrès », répond Mike Conley, qui évoque la concurrence à l’Ouest, comme son coach. « On va essayer de corriger nos erreurs. On va revenir à la case départ. La conférence Ouest sera encore très compliquée », prévient Chris Finch, fier de ses joueurs.
Si Karl-Anthony Towns retient que, pour parvenir à ce niveau, « il ne faut pas lever le pied de l’accélérateur », Naz Reid et Anthony Edwards évoquent eux un point important : la dimension physique.
Avoir le coffre pour jouer 100 matches et plusieurs tours de playoffs
Les Wolves ont une grosse défense, qui demande beaucoup d’énergie et depuis avril, ils ont enchaîné les matches face aux Suns de Kevin Durant, Devin Booker et Bradley Beal puis face aux champions en titre (jusqu’au Game 7), avec le MVP 2024, Nikola Jokic, avant d’affronter Luka Doncic et Kyrie Irving. De quoi finir sur les rotules.
« Je sais que beaucoup des gars étaient fatigués aujourd’hui. On doit être en forme pour jouer 100 matches », souligne l’intérieur, vainqueur du trophée de meilleur sixième homme, alors que l’arrière ne s’imaginait visiblement pas disputer 98 rencontres. « Cette saison, on a bossé pour jouer 82 matches et peut-être un tour de playoffs. On ne pensait pas aller aussi loin. Donc on n’a pas bossé pour ça l’été dernier, moi le premier. Là, on va devoir le faire », annonce le All-Star.
« Cette expérience va nous faire du bien », ajoute « KAT », ce que confirme Anthony Edwards. « Je n’avais jamais été aussi loin dans une saison. Maintenant je sais ce que ça demande. Je ne peux pas manquer des jours d’entraînement ou prendre des jours de repos. Je dois être prêt », assure-t-il, en glissant que lui et les Wolves « seront de retour la saison prochaine ».