Si c’était un de leurs points faibles la saison précédente, le Thunder a fait d’énormes progrès au niveau de l’adresse à 3-points cette saison. Même si les hommes de Mark Daigneault ne sont pas ceux qui shootent le plus de loin (16e, 34.2 tentatives de moyenne par rencontre), ils affichaient par contre la meilleure adresse de loin de la ligue en saison régulière, à 38.9% de réussite générale derrière les 39% de Lu Dort, les 42% d’Isaiah Joe, les 37% de Chet Holmgren ou encore les 43% de Jalen Williams…
C’est globalement toute l’équipe qui shootait très bien de loin, le « drive & kick » incessant de Shai Gilgeous-Alexander et compagnie aspirant les défenses adverses dans la raquette, pour offrir des shoots extérieurs ouverts.
Une grosse baisse d’adresse
Sauf que l’un des soucis pour Oklahoma City dans sa demi-finale de conférence face à Dallas, c’est que les tirs extérieurs ne rentrent plus. Alors qu’ils tournaient encore à 38.7% de réussite derrière la ligne à 3-points face aux Pelicans, les joueurs d’OKC n’affichent plus que 32.7% d’adresse de loin lors des cinq matchs face aux Mavs.
Les difficultés dans le domaine de Josh Giddey (3/14) l’ont carrément sorti du cinq, mais Chet Holmgren (5/20), Jalen Williams (5/16) ou Lu Dort (11/34) dévissent également.
Pourtant, le Thunder et les Mavericks ont adopté une stratégie similaire dans cette série, en bloquant en priorité la raquette, quitte à laisser de l’espace derrière la ligne à 3-points. Sauf que si PJ Washington a réussi à en profiter, avec un 21/44 en cumulé de loin sur la série, ce n’est pas le cas des shooteurs du Thunder.
« Je vais être prudent en disant que j’ai aimé une soirée à 92 points marqués. Mais j’ai le sentiment qu’on se heurtait à des problèmes en attaque ces trois derniers matchs » explique ainsi Mark Daigneault, au sujet du Game 5 (perdu) marqué par l’entrée d’Isaiah Joe dans le cinq majeur, au détriment de Josh Giddey. « J’ai le sentiment qu’on a ce soir réussi à trouver certaines ouvertures. On les a mis dans des situations plus inconfortables. On les a davantage forcés à faire des rotations. »
Jalen Williams frustré par son manque de réussite
Avec Josh Giddey sur le terrain, les Mavericks peuvent ainsi faire des impasses qui rendent leur stratégie de blinder la raquette plus simple à mettre en place. Avec l’Australien sur le banc, le Thunder peut écarter le terrain, et surtout la défense de Dallas… mais il faut encore que les shooteurs d’Oklahoma City sanctionnent.
À 10/40 de loin au Game 5, ça n’a pas été le cas, mais les positions étaient plus ouvertes qu’aux matchs précédents.
« Je pense que nous avons retrouvé notre style », continue ainsi Mark Daigneault. « Nous avons fait de bons progrès offensivement. Il y a eu des moments dans les Game 2, 3 et 4 où nous avions l’impression d’être bloqués offensivement. Nous étions coincés dans leur défense. Ce soir, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup plus de fluidité, de « drive and kick ». Il nous a fallu quelques matches dans cette série pour calibrer notre jeu ».
Mais est-ce que ce n’est pas trop tard, alors que le Game 6 à Dallas se jouera la nuit prochaine, Luka Doncic et ses coéquipiers ayant une occasion en or, à domicile, de filer en finale de conférence ?
Face à une raquette « très encombrée », Shai Gilgeous-Alexander sait que la victoire dans le Texas passera par une meilleure adresse de loin, notamment de la part de Jalen Williams, son premier lieutenant… qui n’a pas mis un tir extérieur sur les deux derniers matchs. Et qui s’en veut.
« C’est en grande partie à cause de moi », conclut ainsi l’ailier, qui n’est encore que sophomore. « Je n’ai pas réussi les tirs que je mets normalement. Et je ne l’ai pas fait depuis le début de la série. C’est très frustrant. »