Quel que soit le niveau, même chez les plus jeunes, les entraîneurs de basket insistent sur la « triple menace ». Lorsqu’un joueur a le ballon en main, il a trois menaces à sa disposition : le tir, la passe et le dribble. Pour être le plus dangereux possible, il faut en permanence jouer sur ses trois menaces. Et quand on s’appelle James Harden, on a même une quatrième menace dans son arsenal.
« Pour moi, c’est un ajustement. En attaque, j’ai la balle à 3-points » a-t-il expliqué après la victoire des Clippers dans le Game 4. « Mais si on veut m’empêcher de prendre un tir à 3-points, je peux aller dans la raquette, je peux shooter à mi-distance et j’ai le « floater ». Mais s’ils montent sur moi et qu’ils aident, j’ai la passe. C’est donc un processus en quatre étapes auquel il faut réfléchir. Tout se passe si vite mais la plupart du temps, je prends la bonne décision. »
Le retour du « floater »
Devenu davantage passeur que scoreur aux Sixers et aux Clippers, James Harden a semble-t-il trouvé le juste milieu dans la série face aux Mavericks. Kawhi Leonard absent dans les Game 1 et 4, James Harden doit davantage apporter de danger, et son dernier quart-temps est un modèle du genre.
Dans la victoire des Clippers, il inscrit 15 points avec un 6 sur 8 aux tirs, dont cinq « floaters ». Il n’en avait inscrit qu’un seul de toute la série ! Ses changements de rythme et ses appuis ont fait la différence pour aller jusqu’au cercle. Parfois même avec la faute.
« Ils n’aidaient pas, donc j’avais la possibilité de faire ce type de tir » répond James Harden à propos de ses « floaters » assassins dans le dernier quart-temps. « C’est quelque chose sur laquelle je travaille en permanence et j’avais eu quelques autres opportunités où j’avais préféré faire la passe. Mais dans les cinq dernières minutes, je savais qu’il fallait que je shoote. »
Une belle efficacité et peu de déchets
Par cette capacité à être aussi dangereux par la passe que par les tirs, James Harden met la défense des Mavericks sur les talons, mais aussi sur le qui-vive.
Lorsqu’il s’élance vers le cercle depuis la ligne des lancers-francs, difficile de savoir s’il va shooter ou envoyer Mason Plumlee ou Ivica Zubac au alley-oop. Exactement comme à Houston lorsqu’il combinait avec Clint Capela.
« C’est pour cela que James est là », avait expliqué Tyronn Lue avant l’entre-deux. « Quand PG ou Kawhi ou l’un de nos meilleurs éléments est absent, James doit être capable de prendre la relève et de marquer, de créer du jeu, de faciliter la tâche de Norm (Powell) et Zu (Ivica Zubac) et Mace (Mason Plumlee) et de tous ces gars-là ».
Après quatre rencontres, James Harden semble avoir trouvé le juste équilibre : 26 points à 54% aux tirs, dont 50% à 3-points, 7 passes, 4 rebonds et « seulement » 2.3 ballons perdus par match. En 41 minutes.