Cela fait déjà trois semaines que les Wolves doivent composer sans Karl-Anthony Towns, récemment opéré d’une déchirure d’un ménisque du genou gauche. Après neuf matches disputés sans lui, ils tiennent plutôt bien la cadence avec un bilan de 6 victoires pour 3 défaites.
Mais l’absence de « KAT », deuxième meilleur marqueur de l’équipe derrière Anthony Edwards, a-t-elle changé le style de jeu de Minnesota ? Un peu, même si c’est visiblement inconscient.
« On n’a pas pris la décision délibérée de dire : on a besoin de shooter plus à 3-pts parce que Towns n’est pas là. C’est une conséquence de notre spacing », analyse le coach Chris Finch.
Oui, les Wolves shootent plus derrière l’arc depuis que l’intérieur n’est plus là. Ses 5.3 tentatives de moyenne ont été largement compensées, et des joueurs comme Naz Reid, Nickeil Alexander-Walker et Jordan McLaughlin en profitent.
« Les gars essaient de remplir ce rôle en faisant des choses différentes. Ils trouvent des espaces et des brèches », explique Mike Conley. « Il y a des formations où on est cinq derrière l’arc, en spacing et personne n’est dans la raquette. On fait des pick-and-roll avec des extérieurs, avec Edwards ou Kyle Anderson. »
Les Wolves habitués à jouer sans « KAT »
Les chiffres confirment les dires du coach. Avant la blessure du All-Star, l’équipe prenait environ 32 tirs primés par match. Depuis sa blessure, ils sont passés à 35 tirs en moyenne. Et cette inflation de tirs n’a pas abimé le pourcentage : ils affichent ainsi un joli 39% de réussite.
« Je n’ai pas demandé une action poste bas depuis un moment », indique Chris Finch. « J’ai toujours pensé que les shoots viennent du spacing. Si les espaces sont bons et qu’on a les bons duels, alors on a les bonnes positions à 3-pts. »
Il ne faut pas oublier que les Wolves ont beaucoup joué sans « KAT » la saison dernière. Ce dernier avait été absent pendant quasiment quatre mois entre fin novembre et fin mars et n’avait, au final, disputé que 29 matches en 2022/23.
« On joue un peu plus vite en transition. On a plusieurs porteurs de balle pour lancer le jeu et le ballon passe dans les mains de chacun un peu plus tôt. On a beaucoup joué ainsi la saison passée donc on est à l’aise », se souvient l’entraîneur.