Le champion en titre contre la meilleure équipe de la saison. Cette affiche entre les Nuggets et les Celtics ressemblait à un avant-goût des Finals. Et comme le 19 janvier, Denver a pris le meilleur sur Boston, porté par un grand Nikola Jokic, auteur de 32 points à 11/19 au tir, 12 rebonds et 11 passes. Celui-ci a estimé après le match que Boston avait « réponse à tout, c’est pour ça qu’ils sont numéro un de la ligue ». Le leader de la Conférence Est a pourtant pu se rendre compte des progrès qu’il lui reste à faire pour ne pas se faire punir par le Serbe.
Nikola Jokic avait pourtant démarré son match sans forcer offensivement avec seulement trois tirs tentés après un quart-temps et demi. Le pivot a petit à petit pris la mesure des Celtics, inscrivant 13 points dans le deuxième quart-temps pour creuser l’avance des Nuggets, avant d’imposer sa patte partout dans le « money time ». À la conclusion comme à la finition, le « Joker » a dominé, en dépit des différentes alternatives offertes par Joe Mazzulla.
« Je trouve que nos joueurs ont fait du très bon travail à changer les matchups, et les types de défense. On fait quelques stops, on a eu le ballon pour passer devant à 40 secondes de la fin » a tempéré le technicien de Boston.
Jaylen Brown pense qu’il aurait dû défendre plus sur Nikola Jokic
Le leader de la franchise des Rocheuses a pourtant souvent donné l’impression de pouvoir faire ce qu’il voulait, que ce soit en face-à-face avec Kristaps Porzingis, avec un joueur plus petit comme Jayson Tatum, Jaylen Brown ou Jrue Holiday, ou encore sur des prises-à-deux.
« Jokic est un monstre proche du cercle, alors on a essayé différentes défenses sur lui, en individuel, avec quelqu’un en aide tardivement sur ses mouvements… » résume Jaylen Brown, avant de regretter de ne pas avoir été envoyé plus fréquemment en première ligne. « Je pense que j’aurais dû le défendre un peu plus, un peu plus souvent. J’aurais aimé avoir ces possibilités, le repousser loin du panier et leur enlever les positions de lay-up qu’ils ont pu avoir. On a quand même eu la possibilité de gagner ce match. »
Il a en effet fallu le talent de Nikola Jokic et sa lecture du jeu pour faire la différence. Les prises à deux envoyées par les Celtics ont notamment permis à Aaron Gordon d’être le facteur X du quatrième quart-temps.
Le pivot pris en tenaille, l’ailier fort s’est plusieurs fois retrouvé esseulé pour couper vers le cercle, pour profiter des caviars de son compère ou être présent au rebond offensif. Et c’est sur une passe sortie de nulle part que le Serbe a trouvé « AG » au alley-oop à 20 secondes de la fin pour prendre deux possessions d’avance et un écart définitif.
« Une grande marge de progression à dégager de ce match »
« Il est juste un basketteur exceptionnel » salue Kristaps Porzingis. « J’ai appris des choses de lui aujourd’hui en fait. Il est tellement intelligent, tellement malin, il fait tant de choses sur le parquet que vous ne voyez pas et qui aident son équipe à gagner. C’est incroyable. Dès que vous venez un tout petit peu trop en aide, il va trouver Gordon, il va trouver tous ses gars. Cela en dit long sur à quel point il est précieux pour eux. »
« C’était un gros match, que l’on voulait vraiment gagner. Cela fait mal, vraiment » a poursuivi l’intérieur letton. « Mais il y a une grande marge de progression à dégager de ce match. Cela ne va pas toujours tomber de notre côté, on ne fera pas toujours des matchs parfaits. Mais j’ai appris certains des tours que Jokic peut faire. »
Désormais, s’il souhaite le démontrer, il faudra attendre minimum le 6 juin, date du début des Finals…