Verts de bonheur

C’est sur un triple record (nombre de matchs de playoffs disputés; nombre d’interceptions et plus large victoire dans un match décisif) que Boston décroche son 17eme titre.
Venus aux Celtics pour être champions NBA, Kevin Garnett et Ray Allen (26 pts chacun) permettent aux leurs de s’imposer 131-92 (+39!) dans une rencontre à sens unique marquée par l’immense talent de Rajon Rondo (21 pts, 8 pds, 7 rbds et 6 ints).

Difficile de résumer une telle leçon de basket. Après un premier quart-temps où Kobe Bryant (11 pts) a tenu la baraque à lui tout seul ou presque, les Lakers ont sombré. Dans le sillage d’un énorme James Posey et d’un Kevin Garnett revanchard, les Celtics vont réciter leurs gammes.
Le deuxième quart-temps est sans doute le meilleur quart-temps des Celtics cette saison. Tout y passe : défense agressive, jeu en mouvement, adresse extérieure, variété des systèmes. C’est somptueux à regarder et les Lakers prennent l’eau de toute part. Une stat pour résumer la perfection du jeu des Celtics : 11 passes décisives pour 11 paniers.
– 23 à la pause pour des Lakers qui font peine à voir. On se dit que Boston a bien été capable de remonter un déficit de 24 points, sauf que là, on ne voit vraiment pas comment Kobe Bryant et les siens pourraient inverser la tendance.
Confirmation après la pause, avec des Lakers qui font faute sur faute pour casser le rythme. Les Celtics vont 15 fois sur la ligne des lancers, et l’écart continue de grimper.
Le public, complètement dingue, se met à chambrer Kobe Bryant (« You’re not Michael Jordan » ou « Where is the Kobe ? »). Dans le money time, Ray Allen s’offre un record avec 7 tirs à 3 pts réussis, dont 4 dans le dernier quart-temps.
Sur le banc, Pierce et Garnett se congratulent. Le match n’est pas encore terminé que Pierce renverse le traditionnel seau de Gatorade sur Doc Rivers.
131-92 au final. C’est un score surréaliste pour les Lakers. Kobe Bryant a raté ses Finals. 7/22 aux tirs pour lui dans ce Game 6. Phil Jackson ne remportera pas sa 10eme bague, ironie du sort, face à Boston.
Côté Boston, Kevin Garnett est ivre de bonheur. Il discute avec Bill Russell. Il y a un an, Boston était dernier de la ligue avec 24 victoires seulement. Danny Ainge a alors pris son téléphone et convaincu Minnesota et Seattle de lui lâcher Garnett et Allen. Il a redonné espoir à Paul Pierce et à toute une ville qui attendait un titre depuis 1986.
Malgré la présence d’un exceptionnel Big Three (Pierce, Garnett, Allen), on ne pensait pas que Boston allait dominer la ligue, et remporter le titre. L’intelligence de Doc Rivers aura été de faire confiance aux jeunes (Rondo, Perkins, Powe, Davis…), et de tout miser sur une grosse défense.
Une nouvelle fois, c’est la meilleure défense du pays qui remporte le titre. Que les Suns, Lakers et autres Mavs se le gravent sur le front. « Défendre, c’est ce qu’on sait faire de mieux » résume Doc Rivers, fier que ses anciens aient décrocher leur bague, mais fier aussi que ses jeunes soient déjà prêts à prendre la relève.

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