Les Wolves s’écroulent face aux Bulls de Coby White

« Ce n’est pas une façon agréable de faire : s’enfoncer dans un gouffre. » Coby White aurait préféré que ses Bulls évitent de passer par là avant de réagir face aux Wolves. À domicile cette nuit, ses coéquipiers et lui ont compté jusqu’à 23 points de retard à l’entame du troisième quart-temps avant de finir par s’imposer en prolongation (129-123).

Les joueurs de Billy Donovan doivent leur salut à leur meneur/arrière justement qui a signé une seconde période de feu : 30 de ses 33 points inscrits ! Dans le seul quatrième quart-temps, où il va enflammer l’United Center à lui tout seul, le « combo guard » chevelu a converti quatre paniers primés.

Il a ainsi porté le retour invraisemblable des locaux, archi dominés dans les minutes qui ont précédé. Car les Wolves, en prenant plus de 10 points d’avance dès le premier quart-temps (33-22), ont signé une fin de second quart-temps aussi impressionnante : un 14-2 sur la base d’un Karl-Anthony Towns très gourmand à 3-points et d’un Anthony Edwards aussi tranchant en pénétration que derrière l’arc lui aussi.

DeMar DeRozan termine le travail

Avec 71 points à eux deux, les deux hommes ont longtemps semblé inarrêtables. C’était sans compter sur la réaction défensive des Bulls qui se sont réveillés dans ce secteur après la pause : seulement 46 points encaissés, en muselant la raquette et contestant mieux les tirs lointains.

On peut citer cette action à une minute de la fin où les Wolves, contraints à l’ « extra-pass » permanente face aux rotations adverses, ont fini par trouver « KAT » à 3-points en fin de possession.

Grosse défense, meilleure attaque comme on dit. Karl-Anthony Towns égalisait ainsi à 115 partout, avant que Coby White n’envoie une brique. Le même Towns disposera d’une nouvelle tentative, fortement contesté par un Torrey Craig non sanctionné par les arbitres, puis DeRozan manquera au buzzer.

Mais le vétéran des Bulls s’est racheté dans la prolongation en prenant le relais de Coby White et le dessus sur Anthony Edwards avec 10 des 14 points inscrits par Chicago dans les cinq minutes supplémentaires.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Le facteur Andre Drummond. Billy Donovan avait décidé d’innover cette nuit en alignant pour la première fois cette saison la paire Drummond – Vucevic dans sa raquette de base pour répondre aux « Twin Towers » d’en face. Le premier étant chargé de contenir Rudy Gobert dessous, le second d’aller sortir sur le « KAT » en périphérie. Un pari plutôt payant dans l’ensemble puisque le Français a obtenu peu de tirs, et Drummond qui a fait parler son physique, jouant des coudes et faisant même le geste du « petit » à la Patrick Beverley, a signé un gros double-double. Aux côtés de DeRozan, il a d’ailleurs été le seul autre joueur des Bulls à marquer en prolongation.

– La « block party » des Bulls. Conséquence directe du point évoqué plus haut. Les deux pivots ont participé à cette « block party » en signant quatre contres chacun. Alex Caruso en a fait autant, plutôt sur des ballons touchés ou déviés dessous. Mais le contre le plus marquant a sans doute été celui de Torrey Craig sur Towns à deux minutes de la fin sur une tentative à 3-points. Au total, les Bulls ont enregistré 16 contres, un record de saison et la meilleure marque depuis près de 10 ans.

– Les Wolves n’ont plus gagné à Chicago depuis 2018. Derrick Rose avait signé 24 points ce soir-là pour les Wolves. C’était en décembre 2018 dans une large victoire de Minnesota, une équipe encore portée par la paire Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins. Les Wolves n’ont plus gagné dans l’antre de l’United Center depuis cette date. Soit six défaites de suite dans l’Illinois, dont trois revers concédés… en prolongation.

– Minnesota tombe à la 3e place. Comme le Thunder, les Wolves se sont inclinés cette nuit, et les Clippers en profitent pour les doubler au classement et prendre les commandes de la conférence Ouest.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.