L’incroyable remake du lièvre et de la tortue

Menés de 24 points dans le deuxième quart-temps, et encore de 20 points dans le troisième, les Celtics parviennent à renverser le cours du match et à s’imposer 97-91 dans un match complètement dingue.
Paul Pierce (20 pts) et les siens mènent désormais 3-1 dans cette finale et ne sont plus qu’à un succès d’un 17eme titre.

1er quart-temps
Aucun changement dans les deux cinq. Dans la salle, c’est le Festival de Cannes : Andy Garcia, Beckham, Ben Affleck et madame, Denzel Washington, Will Smith et madame, Justin Timberlake et bien sûr Jack Nicholson.
Dès la première possession, on sent que ce sera le match de Lamar Odom. L’ailier des Lakers, qui a tant à se faire pardonner, marque les deux premiers points du match. Et derrière, il enchaîne. 9-2 pour les Lakers sur un dunk d’Odom, puis 16-6 au milieu du premier quart-temps. Avec 8 pts, Odom a déjà inscrit plus de points que tous les Celtics réunis.
Radmanovic, sur un 3 pts, offre 14 points d’avance aux siens.
Les Lakers jouent à la perfection. Et Odom, encore lui, inscrit son 13e point pour permettre aux Lakers de mener 26-7!
Dominateurs au rebond (14-6 dans le 1er quart-temps), les Lakers conservent une large avance à la fin de ce quart-temps (35-14).

2eme quart-temps
Même scénario. Ariza (6 pts, 5 rbds en 6 minutes), Walton, Vujacic… Tout le monde s’en donne à coeur joie et l’écart grime à 24 points (45-21). Un mot sur Kobe. Il est pris en individuelle, mais derrière les quatre autres Celtics sont en aide. Une vraie « boîte » à l’européenne, qui coupe Kobe de l’accès au panier mais qui lui permet de jouer les passeurs. Pour le moment, ça marche à merveille.
Boston se réveille enfin! C’est Ray Allen, très bon dans ces Finals, qui sonne la charge avec un 3 pts. Boston revient à -19, puis -12 à 2 minutes de la fin de ce quart-temps.
Derek Fisher, qui fait des misères à Rajon Rondo vraiment diminué, joue les TiPi et va chercher un 2+1 in the paint. Derrière, le Big Three des Lakers se remet en valeur avec une-deux-trois entre Bryant, Odom et Gasol, qui se termine sur un dunk de l’Espagnol. +17 pour les Lakers, mais Posey réussit un 3 pts. L’ancien Heat est très précieux ce soir des deux côtés du terrain.
Kobe récolte sa 3eme faute. Il rejoint le banc mais les Lakers maintiennent un écart confortable à la pause (58-40) grâce à un 3 pts au buzzer de Farmar.
Lakers : Odom 15 pts à 100%, Gasol 10 pts. Celtics : Posey 10 pts, Allen 9 pts.

3eme quart-temps
Kobe est sur le parquet avec ses 3 fautes. Il inscrit son premier panier du match! Mais les Celtics semblent mieux. Comme au milieu du deuxième quart-temps, ils reviennent à -12. On assiste à un grand match, avec un super jeu en mouvement et une grosse défense des Lakers, tandis que Doc Rivers tente des trucs : il sort Perkins et s’essaie à un cinq de petite taille avec Garnett au pivot.
La sanction est immédiate : gros rebond offensif d’Odom, qui ressort pour Fisher qui marque. +20 pour les Lakers (68-48).
A chaque fois que les Celtics tentent de revenir, les Lakers leur répondent. Ils reviennent encore à -13 (encore grâce à Allen). La défense des Celtics étouffe complètement Kobe. Les Lakers sont à la limite de la balle perdue sur chaque possession.
Le duel Pierce-Kobe est énorme même si les deux joueurs ont du mal en attaque.
Boston est dans le match. -11 tandis que Kobe rate tout, ou presque (2/10 aux tirs). Mais Posey écope de sa 5eme faute à 2 minutes de la fin du quart-temps. Jusque-là, il était l’homme du match côté Boston.
Mais Pierce ne lâche rien. Un 2+1 ramène à Boston à -9. La défense de Boston coupe toutes les lignes de passe. De l’autre côté du terrain, Eddie House inscrit un 3 pts. -6 au tableau d’affichage.
Boston imite le Los Angeles du Game 2. Parviendra-t-il à faire mieux en arrachant la victoire ? On y croit lorsque Kobe force un tir et que Pierce en pofite, derrière, pour ramener Boston à -4.
Le Staples Center est muet mais on assiste au meilleur match de la série. P.J. Brown, vraiment précieux, dunke et LA Lakers ne mène plus que 73-71 à la fin du troisième quart-temps.
Impossible de s’endormir à ce moment du match !

4eme quart-temps
Ronny Turiaf n’est pas au mieux. Il manque deux lancers et fait une faute idiote. C’est clair, les Lakers ont perdu de leur surperbe. Surtout quand Leon Powe égalise (73-73) et que Kobe manque un shoot derrière. Mais le MVP 2008 se reprend et redonne l’avantage aux siens (75-73). Pierce lui répond (75-75).
Turiaf se reprend. Il contre un dunk de Brown, et Odom, muet depuis 10 minutes, redonne l’avantage aux Lakers. Derrière, Kobe monte au dunk et + 4 pour les Lakers à six minutes de la fin.
Le facteur X de la soirée, James Posey revient sur le parquet avec 5 fautes.
Il réussit un 3 pts ! Bryant force encore et encore. Mais Gasol (17 pts, 10 rbds), lui, reste sobre et score sur la tête de Garnett.
Mais Boston ne lâche rien, et Eddie House, sur un 3 pts, offre un point d’avance aux Celtics! Gasol se met à trembler en attaque. Ca profite à Allen (quel panier!), puis Garnett. +5 pour les Celtics.
Bryant va chercher des lancers. Il en est à 15 pts, 5/18 aux tirs. Il met les deux, mais derrière faute sur Pierce. La star des Celtics n’en met que 1 sur 2.
Les Lakers vont-ils revenir dans le match ?
La réponse est donnée par Posey. Encore un 3 pts dans le coin pour le 6eme homme des Celtics. 18 pts et 4/8 à 3 pts pour l’ancien Heat.
Jusqu’au bout, les Lakers resteront à -5. Ils ne parviennent pas à réussir un gros stop en défense. Kobe fait son numéro de soliste, et ça ne marche pas. 17 pts pour lui seulement, mais 10 pds.
Boston s’impose 97-91, et mène 3-1 dans ces Finals. C’est le plus gros comeback de l’histoire des Finals.
C’est aussi la première défaite à domicile des Lakers dans ces playoffs. Ils sont, plus que jamais, dos au mur. Pire, jamais une équipe menée 3-1 dans une finale n’a réussi à s’imposer…

Les Celtics, plus expérimentés avec une marque bien répartie et une meilleure défense collective, mérite amplement de mener 3-1. Leur banc est énorme sur cette série. House, Brown, Posey, Powe… Ils font un boulot monstre et ils ne craignent pas la pression, contrairement aux jeunes Lakers…