Rarement dans une finale NBA nous avions autant évoqué les stats dans le quatrième quart-temps.
A ce sujet, Dirk Nowitzki et LeBron James sont probablement les deux joueurs dont les noms ont été le plus souvent cités mais pas pour les mêmes raisons.
La preuve avec ces quelques chiffres que nous avons récupérés pour vous.
Shaq, Jordan… et Nowitzki
L’Allemand a-t-il gagné sa place au Hall Of Fame cette année ?C’est possible quand on sait qu’il est le onzième joueur de l’histoire de la NBA à cumuler au moins un titre de MVP de la saison, un titre de MVP des finals et 10 sélections au All-Star Game et que sept des dix autres joueurs sont au Hall Of Fame (les trois « absents » sont Duncan, Shaq et Bryant).
C’est en playoffs que se construisent les légendes et Nowitzki n’a pas failli dans ce domaine comme le prouve sa moyenne de points inscrits dans le quatrième quart-temps en finale. La quatrième meilleure performance de ces vingt dernières années.
Année | Joueur | Pts/4ème QT |
1995 | Shaquille O’Neal | 11,5 |
2000 | Shaquille O’Neal | 11,5 |
1997 | Michael Jordan | 10,7 |
2011 | Dirk Nowitzki | 10,3 |
1993 | Michael Jordan | 10,3 |
Au total, Nowitzki a inscrit 62 points dans les six 4ème quart-temps de cette finale soit exactement le même nombre que Dwyane Wade (45) et LeBron James (17) réunis.
Plus impressionnant encore, Nowitzki a battu le Heat à lui tout seul dans le crunch time (5 dernières minutes d’un match avec un écart de 5 points ou moins).
Nowitzki | Heat | |
Points | 26 | 24 |
Tirs | 8-13 | 7-25 |
% Tirs | 61,5 | 28,0 |
Rebonds | 7 | 9 |
Une performance incroyable sans équivalent dans cette série. A titre de comparaison, le compteur de James affiche 0/7 et aucun lancer-franc tenté.
James devant Chamberlain… pour un triste record
Car tout le problème est là, Miami était censé avoir du répondant dans ce domaine, notamment grâce à Wade et James, et nous étions en droit d’espérer un duel au sommet sauf que celui-ci n’a jamais eu lieu.
La faute à James ? Nombreux sont ceux qui pointent du doigt son manque d’implication offensive mais était-ce vraiment le cas ?
Voici un tableau qui retrace les plus grosses déceptions offensives de l’histoire de la NBA en comparant la moyenne de points d’un joueur durant la saison régulière et pendant une finale.
Année | Joueur | Age | Pts/m Saison | Pts/m Finals | Diff. |
2010-11 | LeBron James | 26 | 26,7 | 17,8 | -8,9 |
1963-64 | Wilt Chamberlain | 27 | 36,9 | 29,2 | -7,7 |
1971-72 | Jerry West | 33 | 25,8 | 19,8 | -6.0 |
1986-87 | Kevin McHale | 29 | 26,1 | 20,5 | -5,6 |
1980-81 | Moses Malone | 25 | 27,8 | 22,4 | -5,4 |
2006-07 | LeBron James | 22 | 27,3 | 22,0 | -5,3 |
Dans cette liste, Jerry West est le seul joueur à avoir remporté le trophée l’année en question. McHale avait lui déjà trois bagues aux doigts tandis que Malone et Chamberlain ont attendu respectivement deux et trois ans avant de décrocher leur premier titre.
Pour l’anecdote, sachez d’ailleurs que Chamberlain et Malone ont également fait partie il y a longtemps de la short-list des double MVP sans titre.
Aujourd’hui, cette liste ne compte plus que trois noms : Karl Malone, Steve Nash et LeBron James.