La séquence est déjà virale. Alors que les Spurs sont à l’échauffement, Joel Embiid rentre sur le terrain, juste derrière Victor Wembanyama. Le pivot des Sixers est donc à quelques centimètres du Français, et il en profite pour se tenir bien droit, histoire de se mesurer face à son adversaire.
Sur son visage, on peut voir à quel point la taille de « Wemby » est impressionnante lorsqu’on le découvre.
Avant la rencontre, Gregg Popovich plaisantait lui sur les conseils qu’il avait donnés à son joueur…
« On va le matraquer » s’amusait ainsi le coach texan. « J’ai dit à Wemby de se coller à lui, de lui mettre ses fesses sur la poitrine et de le faire reculer jusqu’au cercle, pour lui dunker dessus. C’est ce à quoi vous devriez vous attendre ce soir. Mais ne dites pas à Wemby que je vous l’ai dit. »
Après la rencontre, l’entraîneur des Spurs ne pouvait que constater les dégâts, expliquant que Joel Embiid était un « joueur fantastique ». « Il est dans la course pour le MVP, mais tout le monde le sait déjà. »
Un sentiment d’impuissance
Quant à Victor Wembanyama, qui s’attendait sans doute à se faire rentrer dedans toute la soirée, il a visiblement été un peu surpris par la finesse de son adversaire.
« Il ne joue pas tant que ça sur son physique » expliquait le Français. « Il joue beaucoup à mi-distance. Mais quand il le veut, et qu’il attaque en un-contre-un, c’est très dur de l’arrêter lorsqu’il vous rentre dedans. »
Un sentiment confirmé par Devin Vassell.
« Il était inarrêtable. On a essayé de l’éloigner du cercle, de faire des prises à deux, de placer différents joueurs sur lui. C’était spécial. On a envoyé toutes les défenses qu’on avait sur lui. S’il ratait, il récupérait son propre rebond. Il ne pouvait rien manquer. C’est le sentiment que ça donnait » détaillait l’arrière.
Mais face au show de Joel Embiid, et ses 70 points, Gregg Popovich a aimé la volonté de Victor Wembanyama, qui n’a pas reculé dans le duel et ne souhaitait pas éviter le défi défensif.
« Ce qui était dur pour lui, c’est qu’il voulait vraiment être sur le terrain en même temps que Joel, mais ses minutes (limitées) ne le permettaient pas » concluait ainsi le coach au sujet de son rookie. « Joel a donc plus joué car il (Victor Wembanyama) aurait dû sortir au milieu du troisième quart-temps. Il n’aurait pas pu jouer ensuite à cause de cette limite de minutes. Mais c’était sympa de les voir tous jouer. »