Les Nets forcés de prendre un virage « small ball »

Il a été l’un des grands déçus du voyage des Nets à Paris. Touché au genou, Day’Ron Sharpe n’a pas eu l’occasion de fouler le parquet parisien et y affronter les Cavs. « J’ai eu l’occasion de lui parler lorsque j’étais à Paris. Il était très déçu. Ce voyage était important pour lui, dans le sens où il voulait vivre quelque chose de différent. Il n’est jamais allé à Paris, donc je me suis senti mal qu’il n’ait pas pu se joindre à nous », regrette Jacque Vaughn.

Son intérieur remplaçant, sur la base de son meilleur exercice en carrière avec 7.5 points et 7 rebonds de moyenne (en seulement 16 minutes), souffre d’une entorse au niveau du genou gauche. Les Nets feront le point sur son état de santé dans deux semaines.

En attendant, pour faire souffler le pivot titulaire Nic Claxton, les Nets auront recours à un ajustement déjà fréquemment utilisé chez eux : évoluer avec un cinq de plus petite taille.

« On va devoir jouer beaucoup plus ‘small ball’. Harry (Giles) va devoir en faire plus et les autres vont devoir modifier un peu leur rôle. […] (Claxton) fait clairement un super boulot toute l’année en gardant la raquette, mais c’est difficile de lui demander de jouer 48 (minutes). On verra comment ça se passera », affiche Cam Johnson à la sortie de l’entraînement d’hier.

La carte Dorian Finney-Smith

Alors que Harry Giles est très peu mobilisé jusqu’ici, l’ancien joueur des Suns cite également Dorian Finney-Smith, qu’il considère comme « l’un des meilleurs de la ligue pour jouer pivot dans une configuration ‘small ball’. C’est clairement une carte à jouer pour nous. »

L’ancien « 3&D » des Mavs avait déjà été utilisé dans ce contexte, en début de saison, quand le pivot titulaire était à son tour à l’infirmerie. « Il a vraiment relevé le défi. […] La plupart du temps, lorsqu’il est pivot, le gars qui se tient à côté de lui sera plus grand que lui, et souvent plus large et plus fort que lui. C’est pourquoi sa combativité est la première chose qu’il faut mettre en avant », appréciait Jacque Vaughn à l’époque.

Et qui dit jouer plus petit, dit jouer plus vite en s’appuyant sur quelques éléments du banc qui ont pu se montrer lors de ce match dans la capitale française (Cam Thomas, Lonnie Walker IV). « Ce qui ressort clairement, c’est notre capacité à jouer vite. On doit jouer ainsi, qu’il s’agisse de prendre des tirs rapides que, parfois, on refuse pour essayer d’obtenir de meilleurs tirs. Parfois cette première opportunité va être bonne pour nous » juge aujourd’hui Jacque Vaughn.

Son équipe, avec 14 points inscrits en contre-attaque chaque soir, occupe la 14e place du classement en la matière.