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La NBA n’a pas trouvé de preuves de l’utilité du « load management »

NBA – La ligue a partagé les résultats de son étude sur le « load management ». Celle-ci n’a pas trouvé d’effet positif aux matchs ratés de façon ponctuelle.

Damian Lillard et Giannis Antetokounmpo en "load management"« Il est rincé. » Voilà comment Steve Kerr a justifié la mise au repos de Stephen Curry, hier, face aux Bucks.

Très utilisé en ce début de saison, au sein d’un collectif des Warriors défaillant, le double MVP marquait en effet le pas depuis quelques matchs. Sa mise au repos doit ainsi lui permettre de recharger les batteries et d’éviter les blessures qui arrivent lorsque les joueurs atteignent la « zone rouge », quand le corps est au bord de la rupture.

La « zone rouge » est-elle un mythe ?

Une « zone rouge » que les franchises ont utilisée ces dernières années pour justifier l’utilisation du « load management », soit ces mises au repos ponctuelles des stars de la NBA. Une « zone rouge » qu’Adam Silver et la NBA avaient plus ou moins acceptée… avant de changer de discours ces derniers mois.

La ligue vient en effet de partager son étude, menée par Christina Mack, épidémiologiste et directrice scientifique chez IQVIA, une multinationale américaine spécialisée dans les données de santé. Le résultat de cette analyse, qui porte sur dix ans, de 2013 à 2023 ? Le « load management » n’a pas d’effet sur les blessures des stars de la ligue. Pour autant, Christina Mack ne « dit pas qu’il améliore les choses ou les empire ».

La seule certitude, c’est que les absences pour un seul match ont explosé ces dernières années. En 2014/15, la NBA a ainsi répertorié 169 absences pour un match chez les « stars » de la ligue (les joueurs élus All-Star cette saison ou élus dans une All-NBA Team cette saison ou les deux précédentes). En 2022/23, ce chiffre était monté à 380.

Futur contrat TV et intérêt de la saison régulière

Autre constat : les « stars » NBA ratent deux fois plus de matchs de saison régulière qu’avant. Dans les années 1980, la moyenne était de 10.4 matchs ratés par saison pour les stars. Dans les années 1990, c’était 10.6, puis 13.9 dans les années 2000, 17.5 dans les années 2010 et enfin 23.9 dans les années 2020…

Pour Dave Weiss, vice-président senior de la NBA chargé des questions relatives aux joueurs, il était important de mener cette étude empirique, afin de vérifier les affirmations des franchises sur la question.

Une étude qui tombe à point nommé pour la ligue, qui cherche à tout prix à limiter le « load management » de stars en amont des négociations pour le prochain contrat TV. Et qui a besoin de réaffirmer l’importance de la saison régulière, qui ne peut pas être qu’une simple période d’échauffement pour les playoffs pour les principales stars.

Manque de données ?

Directeur du Laboratoire Sport, Expertise et Performance à l’Insep, en charge de la prévention de la blessure, Gaël Guilhem nous confirme qu’un lien de cause à effet sur une étude aussi large est très délicat à trouver.

« Il est probable que, dans ces modèles-là, ils ne disposent pas des habitudes nutritionnelles, de la quantité et de la qualité de sommeil, ou alors de manière superficielle, mais probablement pas chez tous les joueurs » note-t-il ainsi. « De notre côté, on essaie de faire ça et on voit bien la difficulté de l’exercice. On ne connait pas non plus tous les aspects comportementaux et ils n’ont pas accès en permanence ou de manière régulière à des informations qui décrivent la capacité du muscle ou du tissu à résister au risque de blessure ».

Même dans une ligue où les joueurs sont très surveillés, comme en NBA, prévenir les blessures reste un exercice très délicat, de très nombreux facteurs, souvent inconnus, rentrant en jeu.

« La charge est une composante, qui est importante, de l’exposition au risque mais elle n’explique pas tout. Loin de là. S’il suffisait de mesurer la charge pour mesurer le risque et s’en prémunir, ça se saurait. Et ce n’est pas vrai en basket, et ce n’est pas vrai dans quelque activité que ce soit », conclut ainsi Gaël Guilhem.

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