On attendait une réponse des Bucks après l’alerte de Giannis Antetokounmpo suite à la défaite à Houston. À la maison, face à Utah, on a pourtant retrouvé une équipe de Milwaukee totalement dépassée.
Les hommes d’Adrian Griffin ont ainsi compté jusqu’à 33 points de retard dans le deuxième quart-temps et ils étaient toujours à -31 (77-46) à la pause. Les huées descendaient du Fiserv Forum et, après la rencontre, logiquement perdue malgré une meilleure deuxième mi-temps, Giannis Antetokounmpo comprenait les fans.
« Merde, je me serais hué moi-même ce soir »
« En fin de compte, il faut jouer dur », rappelait le « Greek Freak ». « Je ne pense pas qu’il s’agisse de réussir ou de rater des tirs. Il s’agit de faire les efforts nécessaires sur le terrain. Quand vous ne le faites pas, les gens le sentent. Quand vous portez le maillot des Bucks, et pas seulement celui des Bucks, n’importe quel maillot, et que vous ne jouez pas dur, et nous avons de supers fans, mais dans toute la ligue, si vous ne jouez pas dur, il arrive que vous soyez hué. Merde, je me serais hué moi-même ce soir ».
Adrian Griffin explique de son côté avoir montré davantage de vidéos que d’habitude à ses joueurs à la mi-temps, et le coach a apprécié de voir ses joueurs se battre pour revenir en seconde mi-temps.
Néanmoins, et même si Milwaukee (25 victoires – 12 défaites) reste à la 2e place de la conférence Est, cette quatrième défaite en cinq matchs a de quoi inquiéter dans le Wisconsin. Giannis Antetokounmpo répète toujours que l’important en saison régulière est de créer de bonnes habitudes, et ce n’est clairement pas le cas…
« Ce n’est pas seulement la défense. C’est l’ensemble. L’attaque, la défense, chaque petite chose compte. C’est ainsi que l’on construit une culture de la victoire. Si vous vous préoccupez uniquement du résultat de chaque match, si vous vous attendez à être du côté des vainqueurs à la fin du match, ça ne marche pas comme ça. »
Un « drop coverage » vulnérable avec un premier rideau en difficulté
Il y a deux jours, le double MVP en avait appelé à la fierté de l’ensemble du club. Giannis Antetokounmpo avait ainsi détaillé l’ensemble des problèmes, entre un manque de clarté stratégique et un équilibre compliqué entre des vétérans au ralenti et des jeunes volontaires mais qui font pas mal d’erreurs.
Damian Lillard n’était pas là cette nuit, mais les limites des Bucks sont encore ressorties. C’est que le « drop coverage » dans lequel Brook Lopez est utile devient vulnérable si le premier rideau laisse des boulevards. Ce qui est souvent le cas avec Malik Beasley qui est systématiquement attaqué par les attaquants adverses. L’arrière n’est pas l’unique cause des problèmes de Milwaukee, mais il en est sans doute le symbole le plus clair.
« Nous ne pouvons pas nous écraser sur les écrans », avait réclamé Giannis Antetokounmpo après le dernier match, sans citer quiconque. « Nous nous écrasons sur les écrans adverses. Moi y compris. Je n’essaie pas de faire porter le chapeau à quelqu’un en particulier. C’est pourquoi je continue à dire « y compris moi ». Toujours. Cela commence par moi. Je suis le leader de l’équipe. Cela commence toujours par moi. Je dois être meilleur, mais nous ne pouvons pas nous écraser sur les écrans. Qu’est-ce que ça veut dire, parce que Bobby (Portis) et Brook (Lopez) sont derrière, qu’est-ce que ça veut dire ? Que nous allons nous écraser sur les écrans et laisser le gars attaquer, shooter un floater parce que Brook va nous sauver les fesses ? C’est comme ça qu’on va gagner un titre ? Non, ce n’est pas comme ça qu’on va gagner un championnat. »
Pour l’instant, ce n’est même pas comme ça que les Bucks vont gagner des matchs…