Il aura donc fallu attendre le Game 5 de la finale de conférence pour voir le vrai Boston. Le Boston de la saison régulière avec un Big Three sur la même longueur d’ondes, mais aussi leurs coéquipiers qui élèvent leur niveau de jeu.
Un Boston qui ne se contente pas de défendre. Un Boston qui produit du beau jeu. Un Boston qui, ce matin, n’est plus qu’à une victoire des Finals.
Vainqueurs 106-102 des Pistons dans un match sublime, les Celtics se sont découverts un nouvel héros : Kendrick Perkins. A la mi-temps, il avait déjà pris 13 rebonds. C’était deux de plus que tous les Pistons réunis…
« Perkins nous a bouffés! » résumera Flip Saunders.
Perkins a joué les McDyess cette nuit. Il est LE joueur qui fait la différence sur l’ensemble du match, avec ses 18 pts, 16 rbds et 2 cts.
Evidemment, Kevin Garnett (33 pts) inscrit les deux lancers qui font du bien en fin de match. Evidemment, Ray Allen (29 pts) fait très mal avec son 5/6 à 3 pts. Evidemment, Paul Pierce (16 pts, 6 pds, 5 rbds) était le patron en première mi-temps.
Mais Perkins est le MVP de ce match. Il n’a que 23 ans. On a l’impression qu’il n’est un gros bébé mais ce gamin a des mains en or. Certes, il se fait souvent bâcher mais il y retourne. Un vrai travail de sape face à des gars comme Wallace et McDyess.
« Je ferai tout pour que notre Big Three gagne ce titre. Je suis jeune et j’ai encore du temps devant moi. Mais nos vétérans n’auront pas encore beaucoup d’opportunités devant eux alors je ferai tout pour leur offrir ce titre » confie Perkins.
Côté Detroit, on ne peut s’empêcher de pointer du doigt Tayshaun Prince et Rasheed Wallace. Le premier rate sa série. On pensait qu’il en serait le joueur-clé mais il n’apporte pas grand chose. Il est effacé.
Quant au second, sur le plan comptable, c’est correct avec 18 pts et 6/9 à 3 pts. Mais Wallace doit se mettre dans le crâne qu’il est un intérieur. Le jeu des Pistons devient du hand avec le seul McDyess en poste bas. Il faut que Wallace joue plus bas et qu’il arrête de camper, certes avce succès, derrière la ligne à 3 pts.
Un mot sur Rodney Stuckey (13 pts). Celui-là, c’est de l’or en barre. Comme on dit dans le Béarn, il a des « cojones » et il est taillé pour le money time.
Enfin, on va rassurer les fans de Rip Hamilton (25 pts). Blessé au coude en toute fin de match, les examens n’ont rien révélé de grave.
Place donc au Game 6 avec des Pistons dos au mur. Mais ils adorent ça…