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Interview Olivier Sarr : « L’objectif c’est de prouver que j’ai ma place en NBA »

NBA – À Oklahoma City, Olivier Sarr a trouvé un environnement idéal pour progresser et atteindre son objectif.

Olivier SarrQuand on parle du contingent français en NBA, on parle souvent des vétérans (Nicolas Batum, Rudy Gobert, Evan Fournier), de la nouvelle cuvée de rookie (Victor Wembanyama, Bilal Coulibaly), des jeunes qui essaient de percer (Killian Hayes, Theo Maledon), et de ceux qui sont en NBA depuis un moment avec un profil de jeu particulier (Frank Ntilikina). En revanche, il est rare d’entendre le nom d’Olivier Sarr.

Agé de 24 ans, ce dernier entame pourtant sa troisième saison NBA. Non drafté à sa sortie de Kentucky en 2021, le grand frère d’Alex a atterri en G-League chez le Oklahoma City Blue, franchise affiliée au Thunder. Avec son profil d’intérieur athlétique qui peut tirer à 3-points, Olivier Sarr a immédiatement séduit Sam Presti, le GM du Thunder.

Avant le deuxième face-à-face entre le Thunder et les Warriors en trois jours, Basket USA est allé prendre des nouvelles du Français. Olivier Sarr nous explique sa collaboration avec le Thunder sur son statut de joueur en « two-way contract », nous annonce ses objectifs individuels, et revient sur le style de jeu et le bon début de saison de son équipe.

Olivier, vous avez signé un nouveau « two-way contract » avec le Thunder cet été. On imagine que vous étiez à la recherche d’un contrat garanti, et on s’est demandé si vous aviez envisagé d’autres alternatives avant d’accepter ce contrat ?

Le but, ce n’est pas d’avoir un « two-way contract » en NBA. C’est le but de personne. Évidemment, on en veut toujours plus. Maintenant, j’avais une bonne situation avec le Thunder, et donc je suis encore là pour saisir cette opportunité et montrer que je peux prétendre à un contrat garanti.

Est-ce que vous pouvez expliquer à nos lecteurs comment ça se passe pour un joueur en « two-way contract » ? Est-ce que vous avez un calendrier planifié à l’avance pour savoir quand vous serez avec le Thunder et quand vous serez avec le Blue ? 

D’abord, je ne peux pas jouer plus de 50 matchs en NBA avec mon contrat. Après, tout dépend de l’approche de l’équipe pour savoir quand je reste avec le Thunder ou quand je suis envoyé en G-League. Pour l’instant, vu que c’est ma troisième année avec eux, on est plus dans une collaboration. C’est-à-dire qu’il y a des discussions avec le coach et s’il y a un moment où ils pensent m’envoyer en G-League, il va tout de même me demander mon opinion pour savoir si je pense que ce serait préférable pour moi d’aller en G-League ou si je souhaite rester avec le Thunder. Il me demande aussi quel match je préfère jouer avec la G-League, si je veux faire les déplacements avec l’équipe, si je veux juste jouer à domicile. Donc il y a vraiment un dialogue.

« Gagner du temps de jeu, gagner de l’expérience et jouer sur mes points forts »

Comme vous n’avez pas encore joué avec le OKC Blue cette saison, est-ce que vous avez déjà eu les discussions que vous vous venez de décrire ?

Pas encore. On a eu des discussions pour établir la ligne directrice et la collaboration que j’évoquais mais pour l’instant, nous n’avons pas encore discuté du moment où j’irais en G-league pour la première fois.

On imagine que faire la navette entre les deux équipes peut être difficile. Est-ce que le Blue joue le même style et les mêmes systèmes que le Thunder ?

Complètement. Pour le coup, c’est vraiment la même chose et ça facilite les choses quand tu alternes entre les deux équipes.

Quels sont vos objectifs personnels pour cette saison ?

Pour moi, c’est continuer à prouver que ma place est en NBA, à gagner du temps de jeu, à gagner de l’expérience et jouer sur mes points forts. C’est-à-dire, apporter de l’énergie, prendre les tirs ouverts à 3-points, mettre de la pression sur le cercle, défendre dur et protéger le cercle. Si je peux exceller dans ces domaines, tout ira bien.

Le « drive-and-kick », l’arme numéro 1 du Thunder !

Vous restez sur quatre victoires de suite, vous êtes quatrième à l’Ouest, et pourtant, beaucoup de gens sont surpris par votre succès. Selon vous, à quoi c’est dû ?

Franchement, on ne fait plus trop attention aux gens qui sont encore surpris. Tant pis pour eux… Après, on reste une équipe jeune et je pense que ça joue beaucoup sur la perception que certains peuvent avoir de notre équipe. Cela dit, notre groupe engrange quand même beaucoup d’expérience depuis deux, trois ans et on progresse, et les gens n’ont pas fini d’être surpris.

Sur le plan tactique, votre identité offensive est basée sur les « drives & kick » (pénétration puis passe vers l’extérieur). Est-ce que ça vous a surpris de voir les Warriors incapables d’interdire le milieu sur vos attaques de cercle ?

On a un jeu qui est difficile à défendre parce qu’on a plusieurs armes offensives. Quand vous devez ralentir Shai Gilgeous-Alexander ou Jalen Williams, que vous devez aussi limiter les tirs à 3-points, et essayer d’empêcher un alley-oop… Ça fait beaucoup ! Tu ne peux pas tout arrêter. On a l’avantage d’avoir des joueurs qui sont excellents pour attaquer la raquette. Que ce soit, Shai ou Dub (Jalen Williams), et même d’autres joueurs qui sont rapides, qui savent changer de direction et de rythme tout en étant aussi capable de prendre des tirs à 3-points, des tirs à mi-distance. Donc c’est compliqué de faire un choix et nos adversaires sont obligés de choisir leur poison et ça ouvre des opportunités pour les autres joueurs.

Vous êtes d’ailleurs l’équipe la plus adroite de la ligue à trois points (39,5%) depuis le début de saison. Avant la rencontre, Mark Daigneault, votre entraineur, disait que le staff utilise des données pour mesurer la qualité des tirs à 3-points que vous prenez selon le joueur et le spot sur le terrain. Comment ça se traduit dans la pratique ?

Comme tu le disais, on est l’équipe NBA qui fait le plus de « drive & kick ». On est l’équipe qui attaque le plus la raquette et donc forcément ça ouvre beaucoup de choses à l’extérieur. On a de très bons shooteurs, donc on place beaucoup d’importance sur cette approche « inside-out » pour se créer des bons tirs. L’accent est vraiment mis sur la qualité des tirs qu’on prend. On ne veut pas se créer n’importe quel tir, on travaille vraiment pour se procurer certains types de tirs et évidemment des tirs ouverts. Le staff insiste vraiment sur ça depuis le début de la saison. Jusqu’ici on fait un bon boulot dans cette création de tirs de qualité et ça nous donne l’opportunité d’avoir plus de réussite de loin.

Propos recueillis à San Francisco.

Olivier Sarr Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2021-22 OKC 22 19 57.4 44.8 82.8 1.6 2.7 4.2 0.9 2.4 0.3 1.0 0.7 7.0
2022-23 OKC 9 13 50.0 12.5 71.4 1.3 2.1 3.4 0.4 1.9 0.1 0.4 0.6 4.0
2023-24 OKC 15 7 57.9 33.3 66.7 0.7 1.7 2.4 0.1 1.2 0.0 0.2 0.5 2.3
Total   46 14 56.0 37.2 76.5 1.2 2.3 3.5 0.5 1.9 0.2 0.6 0.6 4.9

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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