Une adaptation express pour Max Strus

Si Donovan Mitchell a inscrit le « game winner » pour repousser les Nets d’un Cam Thomas chaud bouillant, Max Strus s’est lui aussi distingué avec les Cavaliers.

Auteur de 27 points et 12 rebonds (record en carrière) en 39 minutes, il a tout simplement fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire shooter et aérer le jeu pour ses coéquipiers : 7/13 à 3-points !

Une première sortie de rêve pour l’ancien joueur de Miami, justement recruté par Cleveland pour sa qualité de shoot, qui n’a donc pas mis bien longtemps avant de se mettre en évidence avec sa nouvelle équipe.

« Je crois que ça s’est plutôt bien passé pour moi », réagissait après coup le nouveau recordman des Cavs en termes de tirs à 3-points marqués pour des débuts avec la franchise. « J’ai obtenu de superbes positions de shoot. Mes coéquipiers ont fait un excellent travail pour me trouver très tôt et me procurer quelques tirs faciles pour me mettre en route. Ensuite, dès que j’ai trouvé mon rythme, c’est généralement synonyme de bonne soirée pour moi. Je ne pouvais pas rêver meilleur début de saison. »

Au milieu des écrans d’Evan Mobley et au rythme des décalages de Darius Garland ou Donovan Mitchell, Max Strus a fait sauter le verrou des Nets, qui ne s’attendaient clairement pas à le voir briller de la sorte.

« J’aimerais pouvoir garantir ça tous les soirs, mais je ne pense pas que ça va se passer comme ça… », souriait-il ensuite, ravi de ce démarrage en fanfare. « Nous avons tellement de joueurs talentueux dans cet effectif… Ça va être la soirée de n’importe qui à n’importe quel match. N’importe qui peut hausser son niveau de jeu. C’est à ce moment-là que notre équipe connaîtra beaucoup de succès : quand nous bénéficierons tous du succès de chacun et quand tout le monde apportera sa pierre à l’édifice. »

Vital pour les ambitions des Cavs

Désormais en possession d’un contrat de 64 millions de dollars sur quatre ans, Max Strus est susceptible de s’éclater dans l’Ohio aux côtés de Donovan Mitchell, Darius Garland, Evan Mobley et Jarrett Allen. En sortie de banc ou dans le cinq, en fonction des besoins de son entraîneur.

« Il a débarqué pour donner le ton avec un but précis en tête », notait d’ailleurs J.B. Bickerstaff. « Au-delà de ses 3-points, ce que nous attendions de sa part, il a capté 12 rebonds. Nous allons jouer « small ball » cette saison et nous avons parlé de l’importance de bien finir les possessions. Max a joué poste 4 et il a [capté des rebonds]. C’est plus que du shoot avec lui, il a livré un match complet. »

Une entame tonitruante aux allures de petite victoire pour Donovan Mitchell, qui a poussé pour le recrutement d’un Max Strus qu’il aime à comparer à Kyle Korver pour la qualité de son jeu sans ballon.

« Il y a beaucoup de choses de son jeu que je ne connaissais et que je ne soupçonnais pas », indiquait néanmoins l’autre héros de la soirée. « J’ai dû défendre sur lui, j’ai dû lui courir après, donc son shoot est évidemment [l’une de ses qualités]. Mais je pense qu’il faut aussi observer sa connaissance du jeu, ce qu’il voit, son sens de l’anticipation, le fait d’être aux bons endroits, sa capacité à switcher, à tenir son vis-à-vis, courir en transition, réussir la bonne action… Il y a tellement de choses qu’il peut faire, des intangibles, ça va bien au-delà de son shoot. C’est quelque chose qui m’a vraiment marqué [hier soir] et qui m’a marqué tout le camp d’entraînement. Nous essayons toujours de nous comprendre, mais ce n’est pas une mauvaise manière de commencer. Quand vous pouvez ajouter un gars comme Max à ce que vous avez déjà, c’est spécial. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.