Il hausse les sourcils, avec un sourire jaune, lorsqu’un journaliste l’interroge sur ses objectifs personnels. Et évoque notamment le titre de meilleur défenseur de l’année. Lors de sa conférence de presse de rentrée, Nic Claxton n’a pas caché son ressentiment quant aux différents trophées attribués l’an dernier pour récompenser le travail défensif.
« Je suis passé du trio de tête pour le titre de meilleur défenseur de l’année à une fin de saison sans rien du tout. Quand KD (Kevin Durant) et Kyrie (Irving) sont partis, c’est comme si mon nom avait disparu de la carte. Ça me fait bouillir. Sans même parler du titre de meilleur défenseur, on m’a volé au niveau des meilleurs cinq défensifs », peste ainsi le pivot des Nets.
Le nom de ce dernier avait émergé parmi les candidats crédibles au « DPOY » en cours de saison dernière. Selon le New York Post, il était même le deuxième joueur le mieux placé derrière le futur lauréat Jaren Jackson Jr, début février. Mais les départs des deux superstars de l’équipe ont fait perdre en exposition les Nets et leur pivot.
Au moment des votes, Nic Claxton s’est retrouvé à des années-lumière de son homologue des Grizzlies, ne terminant qu’à la 9e place, à égalité avec Joel Embiid. Et, malgré l’un des meilleurs « defensive win shares » (estimation du nombre de victoires auxquelles un joueur a contribué grâce à son impact défensif) des postulants, il est resté loin des meilleurs cinq défensifs de la ligue, terminant même derrière son coéquipier Mikal Bridges aux votes.
« Free agent » à la fin de l’année
« Mes statistiques étaient incroyables. Je sais qu’on peut se dire que c’était ma première année du genre mais j’ai stabilisé toute la défense. J’ai été bon quand on ‘switchait’, quand on prenait à deux mais… C’est derrière nous », tente de balayer le pivot qui entend se servir de cette expérience comme une motivation supplémentaire.
La dimension contractuelle va également entrer en jeu car le joueur de 24 ans démarre sa dernière année de contrat, moyennant un peu moins de 10 millions de dollars. Augmenter ou au moins maintenir son rendement statistique de l’an passé pourrait lui permettre de faire doubler ce montant.
« Il doit simplement faire son job. Il va obtenir 100 millions de dollars rien qu’en faisant son travail. Il est dans une situation où même s’il fait des conneries, il touchera toujours entre 70 et 80 millions. Le seul moyen de faire foirer son contrat est d’essayer d’en faire trop », analyse Spencer Dinwiddie, dont le coéquipier dit par ailleurs avoir travaillé sur son tir à 3-points, qu’il n’hésitera pas à utiliser.
L’ancien coéquipier de Luka Doncic est formel : « Il faut que tout le monde l’écrive, Spencer Dinwiddie a dit : ‘Nic Claxton est le meilleur défenseur de la ligue et il a été snobé pour le DPOY’. »