Le coach de la Serbie explique la différence entre la NBA et le basket européen

Pourtant privée de nombreux joueurs vedettes, dont Nikola Jokic, la Serbie sera au rendez-vous des demi-finales de la Coupe du monde 2023. Dans le sillage de Bogdan Bogdanovic, les Serbes ont avancé masqués, avec du beau basket et la recherche du joueur démarqué. À la tête de l’équipe, un vieux de la vieille puisque Svetislav Pesic a repris du service, il y a deux ans, après quasiment 20 ans d’absence à la tête de la sélection.

L’occasion pour lui de faire le point sur la différence entre la NBA et le basket européen. Beaucoup évoquent les différences de règles et de terrain, la dimension physique ou l’arbitrage, mais le technicien serbe insiste sur le rythme.

« Le basket en NBA est en mouvement en permanence. L’intérêt du basket-ball européen est de trouver une occasion de changer le rythme du jeu »

« Je ne veux pas faire un clinic pour entraîneurs, mais je vais essayer de parler de basket-ball » a-t-il lancé en conférence de presse. « Le basket-ball est un sport où il est important de trouver le bon rythme. Le rythme du jeu est très important, mais c’est quoi le rythme ? On ne peut pas jouer pendant 40 minutes en se contentant d’attaques rapides ou d’attaques posées. Le basket européen est un basket différent. Le basket en NBA est en mouvement en permanence. L’intérêt du basket-ball européen est de trouver une occasion de changer le rythme du jeu. »

SvetislavPesic donne ainsi quelques exemples : « Contre-attaque puis attaque posée. Attaque posée puis contre-attaque. L’alternance jeu intérieur – jeu extérieur. Ne pas chercher uniquement des trois à 3-points, encore et toujours des tirs à 3-points… On est évidemment très content qu’un 3-points apporte plus qu’un shoot à 2-points, comme le démontrent les chiffres. Mais ce qui est important dans le basket FIBA, c’est la nécessité de changer de rythme. De jouer intérieur, de jouer extérieur, de lancer des pick-and-rolls, de faire des écrans sur un joueur qui n’a pas le ballon… »

Ce changement de rythme, c’est ce qui a permis, selon lui, aux Serbes de faire déjouer la Lituanie.

« C’est notre objectif, et c’est ce qu’on veut à chaque match. Parfois, on y arrive, comme aujourd’hui, et parfois, c’est l’adversaire qui dicte son rythme » conclut-il. « Aleksa Avramovic et les autres remplaçants ont fait de l’excellent travail ce soir, en changeant le rythme. Ils ont apporté davantage d’énergie par rapport aux titulaires. C’est ce que tout coach recherche. »