En NBA, alors que leurs équipes sont au creux de la vague, des coaches préfèrent ne pas prendre de temps-mort. C’est une manière de responsabiliser les joueurs, et c’est l’une des caractéristiques de Joe Mazzulla, le coach des Celtics.
Mercredi, à la Coupe du monde, c’est Sergio Scariolo qui s’est distingué par ce « laisser-faire », et le coach de l’Espagne n’a carrément pris aucun temps-mort lors de la victoire face à l’Iran. Et contrairement à Chuck Daly avec la Dream Team aux JO 1992, ce n’est pas parce que ses joueurs dominaient largement les Iraniens.
« Pour la première fois de ma carrière, j’ai décidé de ne pas demander de temps-mort », a-t-il confirmé à Marca. « Je n’ai pas arrêté les périodes de moins bien de l’équipe. J’ai besoin qu’ils progressent ensemble collectivement et qu’ils trouvent un moyen de résoudre les problèmes ».
Pour Sergio Scariolo, il est essentiel que les joueurs puissent trouver, seuls, les solutions.
« Sur le terrain, ils doivent s’améliorer, en plus de bénéficier de l’apport extérieur que nous leur donnons. Ils l’ont toujours fait. En défense, ils savent progresser pendant un match et résister pendant les mauvais moments. »
« L’abus du dribble et du un-contre-un dans la raquette, ce n’est pas notre jeu »
Comme à l’Euro, l’Espagne avance masquée dans cette Coupe du monde, et Sergio Scariolo dresse un premier bilan.
« L’objectif est d’être en quarts de finale. Je suis content du mouvement du ballon, de la mobilité. Nous pouvons progresser dans les efforts, le rythme et dans l’altruisme. Les pires moments ont été l’abus du dribble et du un-contre-un dans la raquette. Ce n’est pas notre jeu ».
Et le technicien italien d’ajouter que sa formation ne s’en sortira que par son collectif. « Il va falloir hausser le niveau. Les meilleurs marqueurs doivent aussi élever leur niveau défensif. Il faut défendre et attaquer à 12, sinon ce sera très difficile car on ne possède pas d’un joueur capable de nous faire gagner, tout seul. »