Evan Fournier, un leader retrouvé en terrain connu

Patron offensif des Bleus lors des dernières campagnes olympiques et continentales de l’Équipe de France, Evan Fournier revit avec la tunique tricolore après une saison cauchemardesque avec les Knicks.

Auteur d’un très bon match à hauteur de 20 points et 4 rebonds face au Monténégro de son pote Nikola Vucevic la semaine passée, le scoreur passé par Nanterre et Poitiers avant de décoller pour la NBA est revenu pour Basket USA sur cette reprise de la préparation à Orléans, une ville qu’il connaît bien, de par son père d’une part, et sa femme d’autre part.

« C’était un retour de break. On a fait une bonne séance, on a essayé de pousser les organismes pour se remettre dans le rythme. Pour l’instant, c’est satisfaisant. Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais je dirais qu’on est dans les clous, mais il faut continuer d’avancer. »

Après une faible opposition africaine avec la Tunisie, et une autre bien plus élevée d’une nation européenne avec le Monténégro, les Bleus et Fournier vont se coltiner un tout autre style de basket. Celui d’une équipe sud-américaine, le Venezuela, plutôt méconnu dans nos contrées…

« On n’en sait pas grand-chose. En plus, c’est un autre continent. Que ce soit aux JO ou en Coupe du Monde, on ne les a jamais joués », expliquait Fournier à l’issue de l’entraînement d’hier, avant de préciser. « On ne parle pas du tout des adversaires. Pour le moment, on veut créer notre groupe, notre système et retrouver nos automatismes. Et puis, au fond, tant mieux, parce qu’on est obligé de tous s’appliquer sur les fondamentaux et pas se servir forcément des données adverses pour s’économiser. »

« C’est bien d’avoir cette alternance en défense »

En l’occurrence, le maître mot de ces premiers entraînements dans le Loiret est clairement la défense. S’il y a pas mal de joueurs qui peuvent permettre de transmettre les enseignements de Coach Collet, après plusieurs étés à le côtoyer, lui et son staff, Fournier souligne qu’il est bon pour les Bleus de répéter leurs gammes, avant de pouvoir ajouter d’autres armes à leur arsenal.

« C’est bien de travailler notre défense de zone comme ça. On sait que notre défense en individuel est globalement satisfaisante, historiquement en tout cas. Il faudra le remontrer cette année. Mais c’est bien d’avoir cette alternance en défense, pour les matchs où on est moins dedans, où l’adversaire nous pose problème. »

Sous le charme de la salle d’Orléans

Résident du Madison Square Garden depuis deux saisons, Fournier a été interrogé sur la qualité de la nouvelle salle d’Orléans, la CO’Met Arena fraîchement sortie de terre. Pour le NBAer, c’est une réussite mais qui manque encore d’un chouïa d’ambition.

« J’aime beaucoup. C’est une très belle salle. Les points positifs, c’est qu’il y a une bonne proximité entre les tribunes et le terrain, ça c’est un gros plus. J’aime bien son design, le fait qu’il y ait des loges. Le point négatif, c’est qu’il manque 5 000 places ! C’est vrai, il faut être honnête. 10 000 places, c’est pas mal mais on ne pourrait pas faire un tournoi international ici par exemple. L’année dernière, quand on va à Cologne, qui n’a même pas de club de basket [à l’année], c’est une salle qui est plus grande que Bercy, qui a la clim’, etc. Si on veut que le sport français avance, il faut qu’on ait des salles comme ça, mais encore plus grande. Pour accueillir comme il se doit plein d’événements. »

Propos recueillis à Orléans

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.