Quand Tyrese Haliburton et Paul George chantent les louanges de la « Pacers culture »

Beaucoup l’ont oublié, mais si Tyrese Haliburton est aujourd’hui un joueur des Pacers, c’est en partie grâce à Paul George !

En effet, quand « PG13 » a été transféré par Indiana vers Oklahoma City au mois de juillet 2017, Domantas Sabonis est arrivé en contrepartie et c’est le Lituanien qui a ensuite été envoyé, cinq ans plus tard, à Sacramento en échange de « Rese », qui a donc débarqué à Indianapolis.

Autres points communs partagés par Tyrese Haliburton et Paul George ? Celui d’avoir prolongé pour cinq ans chez les Pacers au sortir de leur contrat rookie et d’avoir été retenus pour le All-Star Game sous la tunique jaune, blanche et bleue de la franchise. Autant dire que les deux hommes sont plutôt bien placés quand il s’agit d’évoquer cette organisation, comme ils l’ont fait dans le podcast de « PG13 ».

Chez les Pacers, une culture stricte mais modèle

Thème de la conversation ? La culture en place dans l’Indiana, qui se veut visiblement assez stricte…

« Quand les gars débarquaient, c’était différent de ce à quoi ils étaient habitués et j’adorais ça », souligne Paul George. « C’est probablement différent maintenant, mais quand j’étais là, je ne dirais pas que c’était militaire, mais ça s’en rapprochait. Comme je suis quelqu’un qui gère bien ce qui est structuré, j’ai adoré la culture là-bas. »

« C’est très militaire au niveau de la musculation », précisera d’ailleurs Tyrese Haliburton. « Mes deux premières années, je n’ai pas touché d’haltères pendant la saison. Mais après mon transfert, je me souviens être arrivé et [l’entraîneur en charge de la préparation physique] m’a dit que nous allions soulever de la fonte. Je me suis dit pourquoi pas, puis il m’a demandé à quand remontait la dernière fois que je l’avais fait. Je lui ai répondu 2-3 semaines environ et il s’est mis à rire. Je lui ai demandé pourquoi, car j’étais sérieux, et il m’a dit que ce n’était pas possible. Depuis, je fais de la musculation tous les jours. »

Un système de sanctions

Une culture assez stricte donc, à tel point que chaque retard à l’entraînement ou en salle de soins, même de une ou deux minutes, était et reste puni d’une amende d’un montant qui, selon Paul George, n’était et n’est pas de « quelques centaines de dollars ».

« [Ils sanctionnent] tout, vraiment tout », confirme Tyrese Haliburton, quand l’ailier des Clippers lui demande si ce système est toujours en vigueur chez les Pacers. « Je deviens fou contre Josh [Corbeil, un membre du coaching-staff]. J’habite à 30 minutes de la salle et, parfois, le trafic est dense sur la route ou je m’arrête pour parler à quelqu’un sur le chemin. Si j’arrive à 8h47 pour un traitement prévu à 8h45, il me dit : ‘Comment ça va ?’ comme si tout allait bien et, quand j’arrive à mon casier, je vois une amende et je me dis : ‘Oh, c’est dingue, pour deux minutes de retard… »

« J’adorais ça aussi car, même si je détestais le fait d’être sanctionné sur le moment, j’adorais que l’on me traite de cette manière : ‘Eh, deviens professionnel !’ », ajoute ensuite Paul George.

Le fonctionnement à part des Pacers

Typiquement le genre de fonctionnement auquel tout le monde n’est pas capable d’adhérer et de se plier…

« C’est la raison pour laquelle c’est si différent à Indiana », juge néanmoins Paul George. « Personnellement, j’adore ça, car je me suis trouvé dans des endroits où les gars arrivaient quand ils le voulaient, alors qu’il ne faut pas que ça arrive : on est là pour gagner quelque chose, donc on a besoin de tout le monde à la salle, à l’heure indiquée. À Indianapolis, tout le monde était là au moins une heure avant l’entraînement et c’est énorme, par rapport à une équipe où les joueurs arrivent 20-30 minutes avant. »

« En fait, cela aide à donner le ton, c’est comme ça que ça doit fonctionner », complète Tyrese Haliburton. « C’est bien pour les jeunes. Vous pouvez parfois vous retrouver à un endroit où les mecs arrivent à 9h55 pour l’entraînement de 10h et vous pensez que c’est normal, alors que non. Au début, on se dit que c’est bizarre, sauf que l’on finit par s’y habituer, parce que c’est la NBA et, partout, les mecs font des choses jamais vues auparavant. Donc cela donne le ton dans le bon sens. »

Il n’empêche que, malgré ce cadre très professionnel, les Pacers n’ont encore jamais remporté le titre depuis leur arrivée en NBA. La faute, notamment, au manque d’attractivité de la ville d’Indianapolis…

« Je ne veux pas que ce soit mal pris, mais le problème, c’est l’Indiana », estime Paul George, qui s’était déjà exprimé là-dessus par le passé. « À la free agency, les joueurs préfèrent aller à l’Ouest : Phoenix, Los Angeles, San Francisco… Tout le monde veut aller vers les plus grandes destinations. Nous, c’était surtout du : ‘Ok, comment faire pour obtenir ceux qui ne sont pas allés vers les plus gros marchés ?’. Voilà notre défi à l’époque. Mais quand ils arrivaient, ils se disaient que c’était la culture qu’ils adoraient… »