Le mois dernier, la WNBA avait organisé un match de présaison à Toronto, une ville et même un pays où il n’y pas de franchise. Une première réussie, tant sur le plan populaire que sur le plan marketing, comme l’avait envisagé la patronne de la ligue quelques mois plus tôt.
« L’organisation d’un match de présaison de WNBA au Canada est une étape importante pour la croissance mondiale de la ligue » déclarait Cathy Engelbert, patronne de la ligue, en janvier. « Nous sommes impatients de profiter de l’élan et de l’enthousiasme suscités par la WNBA au Canada grâce à ce match historique ».
Ce n’était que la troisième fois de son histoire que la WNBA organisait un match à l’étranger pour une rencontre de présaison après Mexico (2004) et Manchester (2011), et Cathy Engelbert n’envisage pas d’attendre à nouveau 12 ans pour renouveler l’expérience. Clairement, l’idée est de multiplier les rencontres hors des États-Unis.
Après la fusion historique cette semaine entre le PGA Tour de Golf et l’Arabie Saoudite, la question sur l’organisation d’une rencontre de WNBA dans le pays du Moyen-Orient lui a été posée. Une possibilité qu’elle n’a pas écartée. Pour rappel, les Emirates Arabes Unis, pays voisin, ont accueilli deux matchs de NBA en présaison entre les Bucks et les Hawks à Abu Dhabi, en octobre dernier.
Les joueuses consultées
« Je pense que nous évaluerons cette option en fonction de notre programme de matchs à l’étranger. Ce ne serait certainement pas le premier endroit où j’irais. Mais nous avons cette opportunité, comme au Canada, en Europe, en Asie et en Afrique » a répondu la patronne de la ligue. « Un continent comme l’Afrique aussi aimerait beaucoup qu’un match de WNBA s’y déroule. Mais, l’Arabie saoudite, nous l’envisagerons dans le contexte d’un match EMEA, c’est-à-dire Europe, Moyen-Orient, Afrique, dans le cadre de notre stratégie mondiale ».
Si pour le moment l’Arabie saoudite investit plutôt dans le sport masculin, y organiser un évènement sportif féminin reste compliqué au regard des droits des femmes dans le pays. Et Cathy Engelbert en est consciente.
« Je pense que c’est une chose à laquelle il faut réfléchir avec les joueuses de la WNBA. Nous gérons une ligue très axée sur les joueuses, dirigée par les joueuses, et je m’adresserai d’abord à elles pour leur demander où elles veulent jouer » a-t-elle ajouté.
Dans le futur, la monarchie souhaite devenir l’un des principaux acteurs du sport mondial. Outre la fusion historique avec le circuit PGA, les Saoudiens ont d’ailleurs attiré récemment de nombreuses stars du football dans leur championnat national comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema ou bientôt N’Golo Kanté.