Jamal Murray et Nikola Jokic, les successeurs de Tony Parker et Tim Duncan

Avec un triple-double chacun à plus de 30 points, Nikola Jokic et Jamal Murray ont tout simplement réalisé une performance de légende pour un duo dans l’histoire des Finals. Rien que ça.

Comme depuis le début de playoffs, le pivot et le meneur de jeu de Denver continuent de dominer mais, avec 66 points, 31 rebonds et 20 passes décisives, sans doute n’ont-ils jamais été aussi forts que pendant ces 48 minutes à Miami.

« Je suis avec Jokic depuis huit ans et Murray sept, j’ai vu pas mal de grandes performances, mais jamais en Finals », constate Mike Malone en conférence de presse. « Avec leur performance, ils ont marqué l’histoire comme personne auparavant. C’est de loin leur meilleure performance ensemble. J’ai toujours pensé que c’était un des meilleurs duos, un des plus létaux de la ligue. Ces deux-là donnent des maux de tête à beaucoup de monde. » 

« C’est un grand duo et leurs jeux se complètent »

Et à Erik Spoelstra le premier dans cette série, qui n’arrive pas à trouver la solution pour les contrer. La preuve : le double MVP tourne à 33.3 points et 9.3 passes de moyenne à 59% de réussite au shoot, quand son compère compile de son côté 26 points et 10 passes, à 50% au tir.

« C’est un grand duo et leurs jeux se complètent », reconnaît le coach du Heat. « Un des deux peut marquer dans beaucoup de positions et l’autre pose d’excellents écrans et le sert très bien. Ils ont donné le ton dans ce match. Ils font partie de l’élite. »

Les Nuggets ont fait 42 écrans pour Jamal Murray d’après les statistiques de la NBA, dont 32 sont signés Nikola Jokic, et c’est leur nouveau record de saison. Ce duo ne joue donc pas l’un après l’autre, mais bien l’un avec l’autre, ce qui le rend encore plus difficile à freiner.

« C’est une question de confiance, de sensations, d’altruisme et pas vraiment de systèmes », estime Jamal Murray pour évoquer sa relation avec son coéquipier. « On lit le jeu et on a confiance en l’autre pour faire le choix juste. Quand il me sert, il sait à quoi s’attendre de ma part, il connaît mon attitude, mon intensité. De mon côté, je sais quand il va passer ou marquer. On joue librement et on ne force rien. »

« Ils sont comme les Spurs d’autrefois »

Comme toujours dès qu’il faut parler de lui ou de records, Nikola Jokic a été moins loquace pour analyser de sa superbe performance avec Jamal Murray.

« Il y a du respect commun, une relation au fil des années et de la communication », commente-t-il. « Je ne sais pas si c’est notre meilleur match ensemble. On voulait simplement gagner, on en parlera plus tard. Il ne s’agit pas que de nous, c’est toute l’équipe. Je l’ai dit avant la série : Denver doit battre Miami, pas seulement Jamal et moi. »

Pour Kyle Lowry, Jamal Murray et Nikola Jokic sont les Tim Duncan et Tony Parker actuels.

« Je suis assez vieux pour avoir joué contre Tim Duncan et Tony Parker » répond-il lorsqu’on lui demande à quel duo lui fait penser Murray et Jokic. « Franchement, c’est un super duo que j’ai eu la chance d’affronter. Jamal et Jokic sont mortels car ils peuvent marquer et passer, et ils se trouvent tous les deux très bien. »

Une analyse partagée par Karl-Anthony Towns, présent sur le plateau d’ESPN. « Ils sont comme les Spurs d’autrefois. Ils ne cessent de vous faire reculer… Les deux jouent ensemble depuis longtemps. C’est pour ça qu’il y a une telle alchimie entre eux. Chaque champion NBA s’est appuyé sur de la stabilité, et c’est ce qui leur a permis d’apprendre à se connaître à un niveau ».