Le scénario était pourtant bien parti pour être parfait : après avoir affiché une bonne progression au cours de ses deux premières saisons NCAA avec Houston (de 8.1 points, 2.4 rebonds et 1.7 passe à 13.7 points, 2.6 rebonds et 2.2 passes), Marcus Sasser, au moment d’entamer son exercice « junior » (2021/22), était paré pour franchir un cap et s’imposer pour de bon sur les radars de la Draft 2022, et même d’une possible sélection au premier tour.
Après un mois et demi dans la saison 2021/22, le meneur de jeu des Cougars confirmait effectivement ce « step-up » conséquent avec des moyennes de 17.7 points, 2.8 rebonds, 2.6 passes et 2.2 interceptions par match au centre du jeu de son équipe. Jusqu’à une terrible désillusion le 24 décembre, quand une blessure au pied sonnait la fin brutale de sa saison « junior », et brisait en plein élan son ascension dans les projections pré-Draft.
Remis de sa blessure à temps pour le Draft Combine 2022, mais clairement en manque de repères sur le plan physique après une indisponibilité de près de six mois, Marcus Sasser, face à la possibilité de plus en plus réelle de ne pas être drafté, optait alors pour le choix de la sagesse et retournait à l’université pour une quatrième et dernière saison. Un an plus tard, après cette saison « junior » de très haut calibre (16.8 points, 2.8 rebonds, 3.1 passes et 1.6 interception), voilà donc le natif de Dallas de retour dans le processus pré-Draft, cette fois débarrassé des pépins physiques et donc largement plus en confiance sur ses chances d’être drafté.
« Je savais à quoi m’attendre [cette année], j’étais bien préparé. Ce n’était pas une surprise comme cela avait pu l’être l’an passé », avouait-il. « Je suis bien plus en confiance cette année, c’est moins angoissant que l’année dernière. J’étais simplement enthousiaste de revenir, de discuter avec tout le monde. »
Une saison « senior » bénéfique
Plus en confiance cette année car plus détendu, Marcus Sasser juge aussi présenter de meilleures chances de se montrer sous son meilleur jour car il se considère meilleur, sur le plan basket, qu’il y a un an.
« J’ai clairement le sentiment d’être un meilleur joueur que l’an dernier. Je suis revenu à la fac’ et j’ai pu jouer une saison entière », ajoutait-il, alors qu’il n’avait effectivement joué que 12 matchs en 2021/22, avant de se blesser et d’entamer une longue période de guérison. « L’an passé, je suis sorti de l’infirmerie et j’ai enchainé direct avec le Combine, sans transition. Cette année, c’était bien plus simple. »
Au Draft Combine, la semaine passée, Marcus Sasser a ainsi fait étalage de ses grosses qualités d’attaquant, particulièrement au niveau de la précision de son tir extérieur, lui qui tournait tout de même à 43.7% derrière l’arc (sur 8.6 tirs/match !) durant sa saison « junior » écourtée.
Houston's Marcus Sasser showed off his shot-making and scoring instincts at the Priority Sports Pro Day at the NBA draft combine in Chicago. pic.twitter.com/MN4GXjBltw
— Jonathan Givony (@DraftExpress) May 19, 2023
Parmi les joueurs les plus âgés (et donc expérimentés) de la cuvée 2023 après quatre saisons universitaires, le meneur se projette donc désormais avec confiance sur la Draft 2023. Classé à la 35e position du « board » d’ESPN, il devrait être choisi dans cette zone, même si une sélection en fin de premier tour est tout à fait envisageable.
« Selon moi, ça n’a pas d’importance » conclut-il d’ailleurs, en évoquant son âge (23 ans en septembre). « Chacun a une histoire différente. Certains ont besoin de rester plusieurs années à la fac, d’autres partent très vite. Je ne pense pas que la cote d’un joueur devrait se définir selon l’âge. »