Parce que les Knicks n’ont pas fait grand-chose depuis une dizaine, voire une vingtaine d’années, les plus jeunes ont du mal à croire que le Madison Square Garden est une salle bouillante. Et pourtant, le public new-yorkais reste l’un des plus chauds de la NBA, et lorsque son équipe lui correspond, ça donne une communion incroyable, comme cette nuit pour la venue des Cavaliers dans le Game 3. Au point même de couvrir l’hymne national.
« Les deux équipes avaient les nerfs à fleur de peau et ça s’est vu en attaque » témoigne J.B. Bickerstaff. « Je pense qu’ils ont trouvé leurs marques un peu plus vite que nous ».
Ce que confirme Donovan Mitchell : « Je pense que nous nous sommes tirés une balle dans le pied sur ce coup-là. Je pense qu’on était un peu trop excités… Cela fait partie de ces matches où l’on joue vite, où l’on essaie de faire beaucoup de choses et où l’on essaie de tout faire en une seule fois ».
En clair, les Cavaliers se sont fait envahir par l’excitation ambiante, et ils ont confondu vitesse et précipitation. « Au final, on se fait prendre par cette agressivité. On peut la calmer, au lieu d’être timide » poursuit Donovan Mitchell. « Je pense que c’est la chose la plus importante, et nous allons y remédier. J’ai perdu six ballons. En tant que leader, on ne peut pas avoir ça. C’est de ma faute et il y a d’autres choses qui donnent le ton. »
Le plus petit total de points de la saison
C’est l’impact du Garden sur les adversaires, et Donovan Mitchell a été copieusement hué : « Nous avons shooté comme des merdes. C’est un environnement différent. Je pense que nous étions un peu trop excités » répète l’arrière de Cleveland. Résultat : les chiffres sont terribles : 32 points inscrits à la mi-temps ; 39% aux tirs, dont 21% à 3-points ; 21 balles perdues pour 16 passes ; 7 points seulement en contre-attaque…
Ce que regrette J.B. Bickerstaff, c’est que cette mauvaise entame a désuni le groupe. C’est une bonne leçon.
« Nous devons apprendre à continuer à nous faire confiance les uns les autres et à croire que nous ferons le bon choix » demande le coach des Cavaliers. « Si nous faisons le bon choix, nous obtiendrons les résultats que nous voulons. Nous avons cessé de nous faire confiance et de faire ce qu’il fallait et nous avons essayé de faire beaucoup de choses par nous-mêmes. Nous sommes entrés dans leur jeu ».