Série sans playoffs : le record de médiocrité appartient désormais aux Hornets

Pendant de longues années, les Kings et les Wolves ont eu la plus longue série de saisons sans playoffs. Minnesota a cassé sa série noire en 2017, Sacramento a mis encore plus de temps puisque c’est seulement ce printemps que la franchise californienne retrouve les playoffs. Ces 16 saisons de disette sont même devenus le record NBA.

Mais c’est de l’histoire ancienne désormais et le « relais » a été passé aux Hornets. Ces derniers n’ont pas (encore) l’une des pires séries de tous les temps, mais les sept saisons consécutives sans premier tour sont néanmoins la plus mauvaise de la ligue actuellement. La franchise n’a pas goûté à un match de playoffs depuis 2016…

« Cela fait quatre ans pour moi », annonce Terry Rozier, habitué à ces matches avec Boston, pour le Charlotte Observer. « Il y a plusieurs joueurs dans cette équipe qui peuvent en parler et faire comprendre aux autres à quel point c’est important. On était censé y revenir cette année, on avait le sentiment qu’on pouvait le faire. »

Comme une majorité de l’effectif est jeune et n’a jamais joué un match de playoffs, il semble difficile pour les anciens de faire passer le message. Comment connaître le goût de quelque chose que l’on n’a jamais mangé ?

« C’est malheureux », témoigne Gordon Hayward, qui lui aussi a connu plusieurs saisons avec playoffs avant d’arriver à Charlotte. « Je suis venu pour ça, je suis payé pour ça : jouer des gros matches et disputer les playoffs. Je pense que beaucoup de nos joueurs ne le comprennent pas. En playoffs, c’est différent, l’énergie, l’atmosphère. C’est plaisant. On joue pour ça. »

Vingt-sept victoires seulement

Outre les nombreuses blessures de LaMelo Ball, l’absence de Miles Bridges, condamné pour violences conjugales sur son ancienne compagne, qui n’a pas joué un seul match de l’exercice 2022/2023, a-t-elle plombé les ambitions des Hornets cette saison ?

« Je ne sais pas si on peut vraiment le mesurer », répond Steve Clifford. « C’était le meilleur marqueur et meilleur rebondeur de l’équipe, donc à l’évidence, cela a eu un impact. Après, ça a donné une chance à PJ Washington d’être titulaire et ce fut une bonne chose pour lui. Cela a offert du temps de jeu aux autres. »

L’intérieur peut se réjouir de cette situation sur le plan individuel, mais sur le plan collectif, la franchise n’a remporté que 27 matches, soit l’un des pires totaux de son histoire.

« C’est le plus important. Tout le monde veut être en playoffs », rappelle PJ Washington. « Tout le monde sait que c’est le meilleur moment de la saison. Comme on n’a pas réussi à se qualifier, tout le monde a faim pour s’améliorer cet été et être meilleur la saison prochaine. »

Pour éviter que la disette ne se transforme, au fil des saisons, en famine…