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Patrick Beverley, l’étincelle des Bulls

NBA — Avec son coup de chaud aussi impressionnant qu’improbable dans le deuxième quart-temps (14 points), « Pat Bev » a propulsé Chicago vers une nouvelle victoire importante face à Miami.

Sept victoires, quatre défaites. Tel est le bilan des Bulls depuis l’arrivée de Patrick Beverley pendant le All-Star Break. « Nous devrions même être à 9-2. Les seules équipes qui nous ont vraiment battus, ce sont Phoenix et Toronto », estimait-il d’ailleurs.

Un bon passage qui permet ainsi à la franchise de l’Illinois (33-37) d’être revenue dans Top 10 de la conférence Est, synonyme de participation au « play-in ». Même si Indiana et Washington (32-39) sont juste derrière.

Depuis dix jours, Chicago va même encore mieux, avec quatre succès décrochés en cinq matchs, dont les deux derniers en « back-to-back » : en double prolongation face aux Wolves vendredi soir, puis face au Heat la nuit dernière. Et, contre Miami justement, « Pat Bev » s’est avéré particulièrement précieux : 17 points (5/10 à 3-points), à une unité de son record de la saison au scoring.

Surtout, Patrick Beverley a été l’auteur d’un surprenant coup de chaud au milieu du deuxième quart-temps. « Surprenant », car on ne peut pas dire qu’il soit habitué à planter 14 points en l’espace de… 2 minutes 42 !

« J’ai la chance de jouer avec DeMar et Zach », expliquait-il après coup, le sourire aux lèvres, alors que les prises à deux sur DeMar DeRozan et Zach LaVine lui ont permis de bénéficier de bonnes positions de shoot. Et de poursuivre : « Peu importe la manière dont je shoote, je suis à 38% à 3-points en carrière, depuis une décennie. Qu’ils continuent de me laisser ouvert. Tout le monde me voit comme un joueur défensif et non comme un shooteur à 3-points, mais les chiffres sont là et ils me placent parmi les meilleurs. »

Dans le premier quart-temps, Patrick Beverley avait déjà donné le ton pour Chicago, se sacrifiant pour récupérer un ballon perdu et provoquant une faute après un rebond offensif capté malgré son 1m85.

« C’est électrisant, surtout à la maison. Cela fait partir le public. Il faut s’en nourrir quand vous voyez un gars se sacrifier, sauver une possession. Cela te porte », déclarait DeMar DeRozan, à propos de ces deux actions pleines de combativité qui ont fait vibrer le United Center.

Un vétéran qui montre l’exemple et motive les troupes

Lancés par une première mi-temps au plus-que-parfait (21 passes décisives pour 29 paniers, 9/17 à 3-points, 62% d’adresse, 2 pertes de balle…), les Bulls ont ensuite pu s’offrir une seconde période plus tranquille. Enfin… presque, puisque le Heat s’est évidemment efforcé de recoller au score, revenant de -27 à -3 à cheval sur les troisième et quatrième quarts-temps.

« Toute forme d’adversité est bonne à prendre, cela nous aidera pendant les playoffs », se rassurait pourtant Patrick Beverley, confiant quant aux chances de son équipe en cette fin de saison. « C’était une victoire professionnelle. Nous sommes arrivés en comprenant bien que c’était une victoire indispensable après une double prolongation. Nous ne voulions pas nous embourber, mais mettre le premier coup et c’est ce que nous avons fait. Ils ont répondu en face, comme n’importe quelle bonne équipe l’aurait fait, mais notre premier coup était tellement lourd que nous avons pu résister à leurs attaques. »

Il faut dire que depuis le All-Star Break, Chicago affiche un visage plus conquérant dans le jeu. Une évolution à laquelle n’est pas étranger le teigneux « Pat Bev » (6.5 points, 6.4 rebonds et 4.0 passes de moyenne).

« J’adore sa présence, sa compétitivité, la façon dont il dit aux gars qu’il faut être prêt lors d’un back-to-back, son discours, son tempérament, la manière dont il est tous les jours… », l’encensait son coach, Billy Donovan. « C’est un moteur, il a beaucoup d’enthousiasme, il adore le jeu et la compétition. J’aime être à son contact. C’est quelqu’un d’authentique, de droit. J’adore sa passion, cela a aidé notre équipe. Je ne sais pas si cela l’a changée… »

Même son de cloche chez DeMar DeRozan, au sujet du vétéran de 34 ans : « [Il amène] un type de leadership différent, il parle constamment. Il a joué avec de grands joueurs, des Hall of Famers qui savent comme jouer. Il est celui qu’il est pour une bonne raison. Il a gagné la réputation d’être dur et vocal. »

De bon augure pour la suite, alors que Lonzo Ball ne jouera pas de sitôt et qu’Alex Caruso est gêné par son pied sur les lignes arrières des Bulls.

Patrick Beverley Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2012-13 HOU 41 17 41.8 37.5 82.9 1.1 1.6 2.7 2.9 2.0 0.9 1.1 0.5 5.6
2013-14 HOU 56 31 41.4 36.1 81.4 1.3 2.2 3.5 2.7 3.1 1.4 1.2 0.4 10.2
2014-15 HOU 56 31 38.3 35.6 75.0 1.2 3.0 4.2 3.4 3.3 1.1 1.5 0.4 10.1
2015-16 HOU 71 29 43.4 40.0 68.2 1.0 2.5 3.5 3.4 3.3 1.3 1.3 0.4 9.9
2016-17 HOU 67 31 42.0 38.2 76.8 1.4 4.5 5.9 4.2 3.3 1.5 1.5 0.4 9.5
2017-18 LAC 11 30 40.3 40.0 82.4 1.5 2.6 4.1 2.9 3.1 1.7 2.3 0.5 12.2
2018-19 LAC 78 27 40.7 39.7 78.0 1.0 4.0 5.0 3.9 3.4 0.9 1.1 0.6 7.6
2019-20 LAC 51 26 43.1 38.8 66.0 1.1 4.1 5.2 3.6 3.1 1.1 1.3 0.5 7.9
2020-21 LAC 37 23 42.3 39.7 80.0 0.8 2.4 3.2 2.1 2.9 0.8 0.9 0.8 7.5
2021-22 MIN 58 25 40.6 34.3 72.2 1.1 3.1 4.1 4.6 3.0 1.2 1.3 0.9 9.2
2022-23 * All Teams 67 27 40.0 33.5 72.3 0.7 3.0 3.7 2.9 2.8 0.9 0.9 0.6 6.2
2022-23 * LAL 45 27 40.2 34.8 78.0 0.5 2.6 3.1 2.6 2.8 0.9 0.9 0.6 6.4
2022-23 * CHI 22 28 39.5 30.9 53.3 0.9 4.0 4.9 3.5 2.9 1.1 0.8 0.7 5.8
2023-24 * All Teams 73 20 41.7 33.7 82.2 0.7 2.6 3.3 2.9 1.8 0.6 0.9 0.4 6.2
2023-24 * PHL 47 20 43.2 32.1 81.0 0.6 2.5 3.1 3.1 1.8 0.5 1.0 0.4 6.3
2023-24 * MIL 26 21 39.1 36.1 85.2 0.7 2.9 3.6 2.6 1.7 0.7 0.6 0.5 6.0
Total   666 27 41.3 37.1 76.0 1.0 3.1 4.1 3.4 2.9 1.1 1.2 0.5 8.3

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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