On a tendance à l’oublier mais, à moins d’une surprenante catastrophe, les Cavaliers devraient retrouver cette année les playoffs pour la première fois depuis cinq ans (Finals perdue face aux Warriors). Surtout, ils devraient disputer les playoffs sans LeBron James dans l’effectif et ce serait une première depuis… 1998 !
Une série à la fois triste et incroyable, qui aurait déjà pu prendre fin en 2022, mais l’effondrement en fin de saison de Cleveland, finalement défait lors du « play-in », a repoussé l’échéance. Sauf que Donovan Mitchell a depuis débarqué dans l’Ohio et, dans son sillage, les Cavs se sont imposés comme l’une des quatre meilleures équipes de l’Est.
Il n’empêche que, malgré des résultats plus que solides (42 victoires et 27 défaites), les hommes de J.B. Bickerstaff ne semblent pas encore en mesure de rivaliser avec le trio de tête de leur conférence, constitué de Milwaukee, Boston et Philadelphie.
Pour l’heure, il faut plutôt les voir comme les pendants de New York ou Miami (voire Brooklyn et Atlanta). Autrement dit des équipes susceptibles de jouer les trouble-fête, mais à qui il manque encore sans doute quelque chose pour viser plus haut.
Un apprentissage à la dure
On a justement pu remarquer cette semaine que les Cavaliers et le Heat étaient d’un niveau relativement proche et similaire, eux qui pourraient d’ailleurs se croiser au premier tour des playoffs, dans un mois, lors d’une série qui promettrait d’être disputée.
Par deux fois, en terres floridiennes et dans une atmosphère comparable à celle des playoffs, Cleveland et Miami se sont affrontés et chaque équipe a gagné un match accroché.
« C’est dur de battre deux fois cette équipe chez elle, dans la même semaine », reconnaissait Donovan Mitchell, à propos de cette double confrontation pour le moins physique. « Mais ce sera ça, les playoffs. S’il s’agissait d’une série de playoffs, nous aurions quand même pris un match à l’extérieur, donc voilà notre état d’esprit. Mentalement, nous sommes en train de nous entraîner à réfléchir de cette manière, comprendre que nous avons fait notre part du travail et que nous devrions maintenant protéger notre avantage du terrain. Nous voulons gagner, mais aussi apprendre. Tout fait partie du processus d’apprentissage. »
Comme souligné ici par « Spida », les Cavaliers ont déjà eu le mérite de remporter un match en Floride, mercredi soir. Mais deux jours après avoir battu le Heat (et sans Darius Garland cette fois-ci), ils n’ont pas été en mesure de réaliser la passe de deux, alors qu’ils ont eu la possibilité de le faire.
Menant par exemple de 14 points dans le troisième quart-temps, avant de laisser les joueurs de South Beach revenir au score, à l’expérience, et flamber dans le dernier acte (37 à 26). Sans pouvoir répondre aux ajustements opérés en face par Erik Spoelstra…
« Nous aurions pu être meilleurs à certains moments », jugeait en tout cas J.B. Bickerstaff. « Nous les avons laissés trouver leurs positions de tir trop facilement. On se fie au fait d’être une équipe défensive, dure mentalement, mais on encaisse près de 40 points en un quart-temps, le quatrième qui plus est, donc c’est dur de gagner dans ces conditions… Mais c’était un sacré match, tout le monde s’est bien battu. Il y a juste eu ces quelques petites choses sur lesquelles nous savons que nous pouvons progresser et nous améliorer. »
Des axes d’amélioration identifiés et justement évoqués par Donovan Mitchell, en conférence de presse d’après-match.
« De petites choses au niveau de l’exécution notamment », précisait l’arrière All-Star, au sujet des difficultés rencontrées par les siens dans le dernier acte. « C’est vraiment ce qui nous a coûté le match. Mais tout va bien, nous apprenons. Même si nous sommes évidemment mécontents. Nous aurions dû gagner ce match. Mais je n’ai pas réussi le quatrième quart-temps que j’aurais voulu réussir [des deux côtés du parquet] pour nous mettre en position de l’emporter, et cela me contrarie. Si j’avais pris de meilleurs shoots, j’aurais marqué plus de points et nous aurions probablement gagné. […] J’aurais pu trouver des positions de tir différentes. J’ai en quelque sorte laissé tomber les gars. Mais je vais le corriger et je serai meilleur. »
Objectif montée en puissance, d’ici avril
Avec trois matchs et demi de retard sur les Sixers, troisièmes, et deux matchs et demi d’avance sur les Knicks, cinquièmes, les Cavaliers sont bien partis pour terminer à la 4e place de la conférence Est et bénéficier de l’avantage du terrain au premier tour.
Mais contrairement à l’année dernière, il ne leur faudra surtout pas s’écrouler dans la dernière ligne droite, sous peine de refaire voler en éclats tout ce qu’ils se sont efforcés de construire pendant six mois.
« Chaque match que nous allons jouer maintenant aura son importance, donc nous allons les traiter comme un match de playoffs, car nous voulons soit rester [à la 4e place], soit progresser au classement et c’est pour cette raison qu’il faut les traiter de la sorte », expliquait ainsi Isaac Okoro, parmi ceux n’ayant pourtant jamais connu les playoffs.
On notera que les Cavs auront encore l’occasion de prendre le pli en vue des playoffs, avec trois nouvelles « doubles confrontations » à venir à l’extérieur, d’ici la fin de saison : à Charlotte (12-14 mars), à Brooklyn (21-23 mars) puis à Orlando (4-6 avril).
« Il sera question d’habitudes, tant pour les joueurs que pour les entraîneurs, d’apprentissage des bonnes habitudes », estimait à ce propos J.B. Bickerstaff. « Je pense que c’est le même cas de figure [que quand nous allions à l’école et que nous nous préparions pour un examen] : il faut s’assurer d’étudier et de se préparer de la bonne manière, pour le prochain examen, le prochain test, pour ainsi dire. »
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Donovan Mitchell | 71 | 31.4 | 44.3 | 36.8 | 82.3 | 0.8 | 3.7 | 4.5 | 5.0 | 2.1 | 1.3 | 0.2 | 2.0 | 24.0 |
Darius Garland | 75 | 30.7 | 47.2 | 40.1 | 87.8 | 0.6 | 2.2 | 2.9 | 6.7 | 2.5 | 1.2 | 0.1 | 1.9 | 20.6 |
Evan Mobley | 71 | 30.5 | 55.7 | 37.0 | 72.5 | 2.3 | 7.0 | 9.3 | 3.2 | 2.0 | 0.9 | 1.6 | 2.0 | 18.5 |
De'andre Hunter | 27 | 25.1 | 48.5 | 42.6 | 82.1 | 0.6 | 3.6 | 4.2 | 1.3 | 0.9 | 0.7 | 0.3 | 2.5 | 14.3 |
Jarrett Allen | 82 | 28.0 | 70.6 | 0.0 | 71.8 | 2.6 | 7.1 | 9.7 | 1.9 | 1.2 | 0.9 | 0.9 | 1.5 | 13.5 |
Ty Jerome | 70 | 19.9 | 51.6 | 43.9 | 87.2 | 0.7 | 1.8 | 2.5 | 3.4 | 1.3 | 1.1 | 0.0 | 1.5 | 12.5 |
Caris Levert | 38 | 23.8 | 45.3 | 40.5 | 69.9 | 0.6 | 2.2 | 2.8 | 3.7 | 1.3 | 0.9 | 0.5 | 1.3 | 10.2 |
Max Strus | 50 | 25.5 | 44.2 | 38.6 | 82.4 | 1.1 | 3.3 | 4.3 | 3.2 | 1.1 | 0.5 | 0.2 | 2.1 | 9.4 |
Georges Niang | 51 | 20.7 | 47.7 | 40.0 | 79.3 | 0.7 | 3.0 | 3.7 | 1.3 | 0.9 | 0.3 | 0.1 | 2.5 | 8.7 |
Nae'qwan Tomlin | 5 | 12.7 | 40.6 | 20.0 | 72.7 | 1.8 | 2.4 | 4.2 | 0.4 | 0.4 | 0.0 | 0.2 | 1.8 | 7.2 |
Sam Merrill | 71 | 19.7 | 40.6 | 37.2 | 96.6 | 0.5 | 1.7 | 2.2 | 1.5 | 0.5 | 0.7 | 0.2 | 1.7 | 7.2 |
Isaac Okoro | 55 | 19.1 | 46.4 | 37.1 | 71.7 | 0.9 | 1.5 | 2.4 | 1.2 | 0.4 | 0.6 | 0.3 | 1.9 | 6.1 |
Dean Wade | 59 | 21.2 | 41.3 | 36.0 | 53.3 | 0.9 | 3.4 | 4.2 | 1.3 | 0.4 | 0.7 | 0.3 | 1.7 | 5.4 |
Craig Porter, Jr. | 51 | 10.1 | 51.4 | 43.8 | 71.9 | 0.4 | 0.9 | 1.3 | 1.4 | 0.7 | 0.3 | 0.3 | 0.5 | 3.7 |
Jaylon Tyson | 47 | 9.6 | 43.0 | 34.5 | 79.2 | 0.8 | 1.3 | 2.0 | 0.9 | 0.6 | 0.3 | 0.1 | 1.1 | 3.6 |
Emoni Bates | 11 | 6.8 | 34.2 | 36.7 | 0.0 | 0.0 | 0.6 | 0.6 | 0.7 | 0.2 | 0.1 | 0.1 | 0.4 | 3.4 |
Javonte Green | 18 | 9.2 | 36.5 | 24.2 | 50.0 | 0.6 | 1.7 | 2.2 | 0.6 | 0.2 | 0.6 | 0.1 | 1.2 | 3.3 |
J.t. Thor | 9 | 4.7 | 60.0 | 50.0 | 87.5 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 0.1 | 0.7 | 0.2 | 0.3 | 0.7 | 3.1 |
Chuma Okeke | 2 | 12.6 | 28.6 | 16.7 | 0.0 | 0.5 | 1.5 | 2.0 | 1.0 | 0.0 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 2.5 |
Tristan Thompson | 40 | 8.2 | 43.7 | 0.0 | 23.3 | 0.8 | 2.6 | 3.4 | 0.6 | 0.4 | 0.1 | 0.3 | 0.9 | 1.7 |
Luke Travers | 12 | 7.3 | 25.0 | 0.0 | 100.0 | 0.7 | 1.0 | 1.7 | 0.7 | 0.7 | 0.1 | 0.1 | 0.5 | 1.0 |