À quelques dixièmes de secondes près, Joel Embiid aurait peut-être été le héros de la nuit. Déjà auteur de 41 points (12/21), 12 rebonds, 5 passes et 3 contres, le pivot a ainsi réussi un 3-points extraordinaire, de sa propre ligne des lancers-francs, pour arracher la prolongation. Problème : il a déclenché un poil trop tard…
« J’aurais aimé pouvoir shooter plus tôt, mais quand je me suis retourné, j’ai vu que Derrick White était là et je ne pouvais pas shooter », décrit le joueur des Sixers, logiquement dépité. « Donc j’ai dû revenir sur ma droite pour essayer de déclencher. Malheureusement, c’est l’histoire de ma vie. »
S’il avait été déclenché à temps, ce shoot aurait sans doute fait exploser la planète NBA.
« Je m’en fiche », rétorque Joel Embiid. « Il n’a pas compté, mais j’imagine que c’est un bon highlight pour tout le monde. Les réseaux sociaux et tout ça. Mais il n’a pas compté et nous avons perdu le match. C’est frustrant de perdre ce type de rencontres, surtout quand on mène de tant de points (+15). C’est frustrant. »
Jayson Tatum : « Je rêve de prendre ce genre de shoots. Le pire qui puisse arriver, c’est de les rater »
D’autant plus que c’est le troisième revers en trois matchs des Sixers cette saison face aux Celtics. Dans le camp d’en face, Jayson Tatum pouvait lui savourer son tir décisif, et respirer.
« J’avais le sentiment qu’il n’allait pas compter » assure l’ailier sur le dernier tir de Joel Embiid… alors qu’il était déjà en train de célébrer la victoire quand le pivot a shooté. « Mais c’est la NBA. Tout peut arriver. »
Jayson Tatum confirme de son côté qu’il aime les moments chauds. Sur les cinq dernières saisons, c’est ainsi son 9e tir réussi pour égaliser ou prendre l’avantage dans un match, dans les cinq dernières secondes du quatrième quart-temps ou de la prolongation. Aucun joueur n’en a réussi autant sur la période.
« Je rêve de prendre ce genre de shoots. Le pire qui puisse arriver, c’est de les rater ». Non, le pire, c’est de les mettre… juste après le déclenchement du buzzer final.