Avec l’internationalisation de la NBA, il est fréquent d’entendre des coachs NBA expliquer qu’ils s’inspirent de l’Euroleague pour trouver de nouveaux systèmes de jeu. Mike Malone, consommateur farouche de basket, nous disait d’ailleurs lors du « media day » du All-Star Game qu’il poussait son staff à regarder d’autres ligues.
« Le basket est un sport universel, il y a des choses à prendre partout, » disait-il avec passion. « Avec mon staff, on regarde tout type de basket. Que ce soit du basket universitaire, les meilleurs équipes européennes, on est tout le temps en train de regarder le match. Le match à Belgrade hier (vendredi) était complètement dingue. Tout ça pour dire que si nous voyons une action, un principe de jeu qui peut marcher pour ce qu’on essaie de faire avec notre équipe, peu importe d’où ça vient, on va l’étudier avec attention. »
Steve Kerr et Joe Mazzulla observent de près le football européen
Le coach des Celtics, Joe Mazzulla, est lui aussi un étudiant du jeu mais il incorpore également d’autres sports à ses recherches pour pouvoir trouver des avantages uniques en leur genre.
On découvre ainsi que Steve Kerr n’est pas le seul à regarder du soccer (football « européen ») pour améliorer ses qualités comme entraîneur. Samedi, lors du Media Day du All-Star Game, Joe Mazzulla a révélé qu’il enrichissait ses connaissances et qu’il essayait même d’appliquer des principes du foot dans le jeu des Celtics.
« Pour stimuler mes méninges, j’étudie d’autres sports que le basket. Ça stimule la créativité, la spontanéité… » explique le coach de Boston et de la Team Giannis au All-Star Game. « Personnellement, je regarde beaucoup de foot et j’essaie de prendre certaines actions, certaines situations que je vois pour essayer de mettre en place de nouvelles choses pour notre équipe. »
Si Steve Kerr emprunte au football les notions de jeux à deux ou à trois, ou le mouvement des joueurs sans ballon, Joe Mazzulla s’intéresse plutôt à la recherche de l’espace et à la gestion de la possession.
Des principes transposables sur demi-terrain
« C’est le spacing mais aussi la façon avec laquelle certaines équipes se concentrent sur la possession du ballon… J’étudie ce qu’elles font quand elles ont cette possession. Combien de temps gardent-elles le ballon ? Comment est-ce qu’elle créent de la profondeur ? Et puis comment cette profondeur génère des angles de passes qui peuvent créer une opportunité ailleurs sur le terrain ? »
Pour Joe Mazzulla, « tout ça est transposable au basket, en particulier sur demi-terrain. Une fois que vous créez un avantage, un décalage, que doit-on faire pour le maintenir ? »
Enfin, il a donné le nom de son équipe préférée, et c’est Manchester City où officie Pep Guardiola, l’un des entraîneurs les plus créatifs de sa génération. Joe Mazzulla a suivi leur déplacement samedi à Nottingham Forest : « Journée difficile mais nous avons tout de même pris un point ! »
Si les Celtics soulèvent le trophée NBA en juin prochain, Pep Guardiola et les Citizens en seront peut être pour quelque chose.
Propos recueillis à Salt Lake City.