Orpheline de Kevin Durant et Kyrie Irving, mais désormais dotée d’une armée de soldats polyvalents et de profils type « 3&D », cette équipe des Nets « new look » n’est clairement pas à prendre la légère et les Sixers ont bien failli l’apprendre à leurs dépens.
Heureusement, et même en « back-to-back », Joel Embiid (37 points, 13 rebonds) et James Harden (29 points, 6 rebonds, 6 passes) étaient là pour tirer leur franchise d’un vilain traquenard en terres new-yorkaises (101-98).
Menés la quasi totalité de la rencontre, avant de prendre l’avantage dans les cinq dernières secondes grâce à des lancers-francs du duo Embiid/Harden, les joueurs de Philadelphie ont pourtant souffert jusqu’au bout. Il leur a ainsi fallu attendre la vidéo pour refuser le 3-points égalisateur de Spencer Dinwiddie au buzzer et terrasser du même coup Brooklyn, emmené par le nouveau venu Mikal Bridges (23 points, 6 rebonds).
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Pour Philadelphie, le match de traînard par excellence. En dehors des trois premières minutes et des cinq dernières secondes, les Sixers n’ont jamais mené dans ce match ! Pourtant, ce sont eux qui l’emportent à l’arrivée et ils peuvent remercier Joel Embiid ainsi que James Harden, excellents de bout en bout pour porter l’équipe à bout de bras. Constamment menés de 5-10, sans jamais parvenir à le réduire davantage jusqu’au quatrième quart-temps, les hommes de Doc Rivers ont néanmoins su inscrire les paniers qu’il fallait pour ne pas être (trop) à la traîne et rester dans l’ombre de ces Nets au collectif très fourni.
— Joel Embiid et James Harden impériaux. Globalement esseulées, les deux superstars des Sixers sont allées se chercher cette victoire en milieu hostile comme des grands.« Hostile », car Harden rejouait pour la première fois à Brooklyn depuis son transfert d’il y a un an et car Embiid n’y a jamais vraiment fait l’unanimité non plus, notamment à cause de ses embrouilles avec Kevin Durant ou plus récemment Nic Claxton. Malgré cela, le duo Embiid/Harden s’est montré très agressif et productif pour maintenir Philly à flot et surtout lui permettre d’arracher la victoire sur le fil —et tout en roublardise— aux lancers-francs.
— Mikal Bridges soigne ses débuts. Tel Cam Johnson, le désormais ex-ailier des Suns disputait son premier match sous ses nouvelles couleurs et le nouveau chouchou du Barclays Center a réussi sa grande première. Comme depuis plusieurs semaines, il s’est montré incisif et agressif en attaque, à mi-distance ou à 3-points, pour guider les Nets dans cette partie. En défense, il a été fidèle à lui-même, ne reculant devant aucun adversaire et chipant des ballons ou modifiant des trajectoires de tir. Juste dommage que Bridges n’ait pas pu convertir son « layup » pour redonner l’avantage à Brooklyn, dans les dernières secondes.
TOPS/FLOPS
✅ La force de caractère de Philadelphie. Bien sûr, le duo James Harden — Joel Embiid a été immense et c’est assurément la présence de ces deux joueurs qui a fait la différence dans ce match, car les Nets ne pouvaient de leur côté pas compter sur de tels « franchise players ». Il n’empêche que les hommes de Doc Rivers ont aussi séduit par leur faculté à « savoir souffrir » et ne pas paniquer quand ils voyaient Brooklyn dérouler offensivement et conserver leur dizaine de points d’avance. Typiquement le genre de victoire qui soude un groupe, d’autant plus quand elle intervient à l’extérieur et en « back-to-back ».
✅ Joe Harris. Fine gâchette des Nets, le shooteur était dans un bon soir et il termine avec 18 points en seulement 16 minutes, à 6/9 derrière l’arc. Sans se poser de questions et grâce aux belles positions de tir trouvées par ses coéquipiers, Harris a artillé dès qu’il en a eu la possibilité et son apport en sortie de banc a fait beaucoup de bien à Brooklyn pour construire son avance, tout au long de la partie.
⛔ Spencer Dinwiddie. À un dixième près, le meneur des Nets aurait pu être le héros de la soirée, ou tout du moins celui du quatrième quart-temps. Sauf que son shoot à 3-points n’a pas été déclenché dans les temps, au grand dam du public du Barclays Center qui s’était levé d’un seul homme. Le symbole de cette soirée où rien n’est vraiment allé dans le sens de Dinwiddie, certes auteur d’un poster terrible devant Joel Embiid et Tobias Harris dans le dernier acte, mais limité à 9 points en 31 minutes (avec 6 rebonds et 6 passes), pour un vilain 2/10 au tir et 0/4 de loin.
⛔ Tobias Harris. Plus que De’Anthony Melton, qui n’a pas non plus été à son aise dans cette rencontre (0 point en 14 minutes, à 0/3), l’ailier des Sixers s’est complètement déchiré : 3 points en 29 minutes, à… 1/9 au shoot. Clairement pas en confiance, il a refusé plusieurs tirs en première intention ou des situations de « mismatch », pour finalement s’empaler sur la défense adverse après hésitation ou ressortir sur un coéquipier avec une passe casse-croûte. Vraiment pas ce qui est attendu d’un joueur payé 37 millions de dollars l’année et qui tourne, sur la saison, à 16 points de moyenne…
LA SUITE
Brooklyn (33-23) : déplacement à New York pour le derby, dans la nuit de lundi à mardi (01h30).
Philadelphie (36-19) : réception de Houston, dans la nuit de lundi à mardi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.