Des regrets plein la tête pour New York…

0 victoire et 13 884 défaites. Tel était, avant cette nuit et sur les vingt dernières années, le bilan des équipes menées de 9 points à maximum 35 secondes de la fin d’un match.

On précise bien « avant cette nuit », car les Mavericks ont depuis miraculeusement réussi à l’emporter face aux Knicks, alors qu’ils pointaient encore à -9 à… 29 secondes du buzzer final !

« C’est un match que nous aurions dû gagner », pestait Immanuel Quickley (13 points, 15 passes), l’un des meilleurs joueurs new-yorkais, la nuit dernière. « Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire là-dessus. Nous devions le gagner. Je suis sûr que, si vous jetez un oeil à nos chances de victoires à 20 secondes de la fin, cela devait atteindre les 99%. Simplement, nous avons commis trop d’erreurs et ils en ont profité… »

« Je trouvais que nous jouions bien, mais nous n’avons pas su plier l’affaire dans les 30 dernières secondes… », regrettait de son côté Tom Thibodeau, le coach de New York, avant d’aller plus loin. « C’est une honte de ne pas repartir d’ici avec la victoire. Vingt-neuf secondes à jouer… Leurs paniers, leurs rebonds offensifs, nos fautes… Oui, c’est très décevant. »

Luka Doncic, le bourreau des Knicks

Le problème pour les Knicks, c’est qu’ils sont tombés sur un Luka Doncic de gala, ou plutôt légendaire. Auteur du premier match à minimum 60 points, 20 rebonds et 10 passes de l’histoire (!!!), le Slovène a tout bonnement renversé la franchise de « Big Apple » dans les derniers instants…

« C’est un joueur monstrueux », l’encensait Tom Thibodeau, avant de tancer ses hommes. « Il y a eu certaines actions où il a fait les bonnes choses et où il a été agressif, mais nous ne pouvons pas faire faute sans arrêt sur un joueur et lui donner 22 lancers… Tant que nous ne corrigerons pas cela, cela nous coûtera cher. »

Auteur de l’improbable panier de l’égalisation à une seconde de la fin, qui a envoyé les deux équipes en prolongation, Luka Doncic s’est baladé toute la soirée face aux défenseurs new-yorkais. Terminant la rencontre à 21/31 aux tirs (dont 2/6 à 3-pts) et 16/22 aux lancers-francs, comme l’a laissé entendre « Coach Thibs ».

« Je promets que j’essayais [de défendre sur lui] », confiait en tout cas Quentin Grimes, malmené défensivement mais tout de même auteur de 33 points (à 7/16 à 3-pts) de l’autre côté. « C’en était trop pour moi. Il est malin avec et sans ballon, j’ai besoin de savoir où il se trouve à tout moment sur le parquet. Ce n’est pas l’un des trois meilleurs joueurs de la ligue pour rien. Il l’a démontré [hier] soir, donc je dois assurément lui tirer mon chapeau. »

Un effondrement problématique…

Aussi exceptionnel soit-il, Luka Doncic peut pourtant remercier un minimum les joueurs de New York de ne pas lui avoir « gâché » son carton individuel. Alors qu’ils se dirigeaient vers un succès logique, autoritaire et mérité.

Dépassés en défense, car incapables de couper la ligne des 3-pts aux Mavericks ou de sécuriser des rebonds défensifs, les hommes de Tom Thibodeau se sont également sabordés en attaque, en perdant des ballons ou en ratant des lancers-francs. En un rien de temps, le momentum a donc changé de camp et la prolongation a coûté cher, car la fatigue se faisait ressentir…

« Quand vous arrivez en prolongation, il va y avoir de grosses minutes pour chaque équipe, c’est une réalité », ajoutait à ce propos le coach des Knicks. « Vous êtes au même niveau que ceux d’en face. Nous devions réussir des actions, mais nous n’aurions surtout pas dû nous retrouver dans cette position. »

Passablement irrité par la fin de partie de ses protégés, Tom Thibodeau doit surtout regretter que son équipe s’incline pour la quatrième fois d’affilée, alors qu’elle semblait bien partie pour stopper sa série noire.

D’autant que, pour ne rien arranger, RJ Barrett (doigt) est sorti très tôt sur blessure, tandis que Jalen Brunson (hanche) manquait, lui, à l’appel pour son retour dans le Texas…