L’an passé, le monde de cryptomonnaies avait fait une entrée en force dans l’univers NBA. Crypto.com avait ainsi récupéré le « naming » du Staples Center de Los Angeles quand FTX avait fait de même avec l’American Airlines Arena de Miami. Problème : ça monte très vite mais ça descend aussi très vite dans l’univers des cryptomonnaies.
Car jusqu’à ces derniers jours, FTX était considéré comme une plateforme solide du trading des cryptomonnaies. Sauf qu’il a suffi de quelques rumeurs sur l’état des comptes de la société pour faire paniquer les clients, qui ont retiré en masse leurs fonds. De quoi provoquer l’effondrement complet du groupe…
Sam Bankman-Fried, le patron de FTX, espérait sauver les meubles en vendant son entreprise à son rival, Binance, mais après avoir étudié les comptes, cette dernière a finalement renoncé à sauver son concurrent. L’homme d’affaires doit donc trouver 4 milliards dollars en urgence pour rester solvable.
Désormais, FTX pourrait purement et simplement disparaître, et les nombreux accords conclus par la société dans le monde du sport avec elle. L’entreprise avait ainsi signé des partenariats avec Shaquille O’Neal, Tom Brady, Stephen Curry, Naomi Osaka, les Golden State Warriors, la MLB et donc le comté de Miami, afin de mettre son nom sur la salle du Heat pour 19 ans, moyennant 135 millions de dollars au total. C’était il y a 17 mois à peine.
« Au bout de compte, si l’entreprise disparaît, il est presque garanti que si les avocats ont fait leur travail avec un minimum de compétence, ces accords de « naming » seront de nouveau sur le marché », explique ainsi Michael Lewis, professeur de marketing à l’université Emory, en Géorgie.
Une autre entreprise pourrait donc vite prendre la place de FTX à Miami. Ce n’est pourtant que le mois dernier que le logo de la plateforme de trading des cryptomonnaies avait été formellement installé sur le toit de la salle.