On imagine qu’il aurait beaucoup aimé repartir du Madison Square Garden avec une victoire en poche. La courte en défaite en prolongation de son équipe n’a pas empêché Dennis Smith Jr. de signer une nouvelle solide performance, terminée avec son premier double-double de la saison : 14 points à 7/16 aux tirs et 11 passes.
« Il joue bien. Je suis content pour lui, c’est un bon garçon », salue Tom Thibodeau, le dernier coach que le meneur a connu lors de son passage totalement manqué à New York. Avec la rencontre, l’intéressé disait n’avoir aucune rancune particulière envers les Knicks qui avaient fini par l’échanger en février 2021 à Detroit.
Son passage à New York l’a aidé
« Ils savent de quoi je suis fait, ils ont les cassettes d’il y a deux ans quand on s’entraînait avec tous ces gars. Pour de vrai, pour de vrai. Tous ces trucs sont documentés. Ils savent ce que je suis », insiste le joueur de 24 ans qui avait rebondi à Portland la saison passée.
Le 9e choix de la Draft 2017 considère même que son expérience new-yorkaise a eu des effets bénéfiques sur lui. « Cela m’a aidé à grandir en tant qu’individu. Sans passer par ce que j’ai traversé, je ne serais pas qui je suis aujourd’hui. Je suis reconnaissant pour tout ce temps où j’étais ici, le bon et le mauvais. J’ai compris que personne ne m’a offert mon bonheur ou mon job, et je ne peux donc laisser personne me les voler. J’ai commencé à tirer le meilleur parti de chaque situation dans laquelle je me trouvais. Cela m’a vraiment préparé à la situation dans laquelle je me trouve maintenant. »
À savoir chez des Hornets où il profite des blessures de LaMelo Ball et Terry Rozier pour récupérer des minutes et se montrer. Après quatre rencontres, il tourne à 13,5 points (52% aux tirs), 6 passes, 2 rebonds et 2 interceptions. Dennis Smith Jr. pense qu’il doit une partie de sa réussite à Steve Clifford, dont il était déjà « fan », qui lui insuffle de la confiance.
Pas question d’aller à l’étranger
Le coach met, lui, en avant le talent de sa recrue estivale. « Même si avec les blessures, il n’est plus l’athlète qu’il était, il reste un très bon athlète, même pour cette ligue. Je ne le vois pas s’arrêter dans ce qu’il fait franchement », juge le technicien qui apprécie également beaucoup son investissement défensif.
Ce début de renaissance ne lui fait pas oublier des mois de galère. Le natif de la Caroline du Nord n’a en effet été convié par les Hornets que fin septembre. « J’ai dit à mon ancien agent que je n’irais pas à l’étranger. Si ça ne marche pas, je vais en NFL. J’étais très sérieux. J’ai pris beaucoup de poids. J’allais essayer », rapporte le joueur qui n’a toutefois eu aucun contact avec des franchises de la ligue de football américain.
« Les gens essayaient de me rayer de la carte. Il y a tous ces gars beaucoup plus âgés que moi qui, quelle que soit leur situation, ont une opportunité, puis une autre. Je sais que je suis jeune. J’ai le temps. J’ai confiance en moi », affiche le joueur qui décrit un parcours NBA fait « de montagnes russes, de hauts et de bas. Mais je ne l’échangerais contre celui de personne d’autre. Cela m’a changé à bien des égards, a fait de moi ce que je suis, et m’a aidé à grandir. J’en suis reconnaissant. »