Deux expulsions dans un même match, de surcroît en tout début de saison, cela n’a pas dû arriver souvent aux Celtics. Pourtant, cette nuit, le coach intérimaire Joe Mazzulla et Grant Williams ont bel et bien rejoint les vestiaires avant tout le monde, et cette nervosité est le symbole d’un match raté sur le parquet de Chicago.
« C’est malheureux » regrette Mazzulla. « Nous devons rester calmes dans toutes les situations. Dans une situation où le jeu ne va pas dans votre sens et que quelque chose comme ça arrive, cela ne fait que perturber davantage les choses. Au-delà de ce qui se passe, nous devons être meilleurs, plus sereins, et cela commence par moi. »
Dans les faits, le remplaçant d’Ime Udoka s’est fait expulser pour avoir reçu deux techniques coup sur coup. « J’ai juste essayé d’attirer l’attention des arbitres » se défend-il. « Dans des moments comme ça, quand les choses ne vont pas comme vous le voulez, vous devez juste être plus posé et mieux vous comporter. »
Comme il n’a tout de même pas trop compris pourquoi il avait pris deux techniques, un arbitre est venu justifier cette expulsion.
« Après avoir reçu un avertissement alors qu’il restait 4min53 dans le troisième quart-temps, il est entré sur le terrain en faisant des commentaires antisportifs et il s’est vu infliger sa première faute technique » explique Mark Davis dans son rapport. « Il n’a pas quitté le terrain et il a continué à pointer du doigt et à se plaindre. Il s’est vu infliger sa deuxième faute technique et il s’est fait expulser conformément au règlement. »
Pour Grant Williams, c’est différent (même si c’est très sévère). « Après qu’on a sifflé une faute contre Grant Williams, il a sauté et a bousculé l’arbitre [Cheryl] Flores et il l’a touché de manière intentionnelle. Comme le veut le règlement sur la conduite antisportive, il a été expulsé. »
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Témoin des expulsions de son coach et de son coéquipier, Jayson Tatum estime qu’il s’agissait tout simplement d’un jour sans.
« Sur le moment, ça peut être compliqué, mais vous essayez juste de rester soudés » confie Tatum. » Je suis simplement franc : il y a 82 matchs puis les playoffs. Il y aura des soirs comme celui-ci. On veut juste, le plus souvent possible, garder son sang-froid parce que nous sommes humains. C’est comme si vous aviez vécu une mauvaise journée au travail. Tout le monde connaît des mauvaises journées au travail. Nous aurions pu réagir différemment. C’est juste qu’il y a 24 000 personnes qui nous regardent passer une mauvaise journée au travail. Ça arrive. »
Même discours chez Marcus Smart, un habitué des grosses colères. « On est humains, et ça arrive… On essaie de diminuer au maximum le nombre d’erreurs. Ne pas en avoir beaucoup et avancer. C’était un bon test pour nous, et il va juste falloir y répondre ».